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Tondez-vous la ligne de dos de vos veaux ?

Cette pratique permet notamment d’éviter l’effet « pull mouillé » en hiver. Les poils favorisent en effet l’accumulation de l’humidité liée à la condensation dans les bâtiments mal ventilés.

© F. Mechekour
 

 

 

Pascal Pottier, éleveur en Mayenne

Oui

J’élève une soixantaine de veaux montbéliards par an (vêlages étalés) dans une nurserie fermée mais bien ventilée. Je leur tonds la ligne de dos sur 15 cm de largeur depuis une quinzaine d’années pour éviter que l’humidité stagne sur leur dos. Mais j’attends qu’ils soient âgés d’au moins un mois et demi. Je ne veux pas les tondre quand ils sont trop jeunes pour éviter qu’ils tombent malades en cas de forte amplitude thermique dans la nurserie. C’est rare que cela arrive, mais je préfère être prudent. Je les tonds deux fois entre l’âge de 1,5 et 6 mois. Cela me prend une heure à chaque fois.

 

 

Célestin Rose, éleveur dans le Nord

Non

Nous avons un troupeau de 115 vaches avec des vêlages étalés. Nous élevons environ 65 génisses par an. Nous ne tondons pas la ligne de dos des veaux parce qu’ils ne suent pas. Leur poil n’est jamais humide. Globalement, ils n’ont pas de problèmes pulmonaires. Les cinq premières semaines, ils sont élevés en cases individuelles (20 cases) dans une nurserie correctement ventilée. Cette dernière est incluse dans le bâtiment des vaches. On peut augmenter si nécessaire la ventilation en ouvrant la porte de la nurserie qui donne sur le couloir d’alimentation des vaches. L’air circule plutôt bien, d’autant que le faux plafond de la nurserie est fait avec du bardage en bois ajouré et qu’une partie d’un des deux pignons est faite avec un filet. En hiver, nous mettons une bâche sur le faux plafond pour éviter que le froid leur tombe dessus. Après cinq semaines, les veaux sont élevés jusqu’au sevrage (environ 2 mois) dans un ancien poulailler. Nous y avons installé trois cases collectives de cinq places. L’ambiance y est également bonne. Les veaux passent ensuite dans une autre stabulation.

 

 

Régis Dupire, éleveur dans le Nord

Non mais

J’élève une vingtaine de femelles par an pour le renouvellement de mon troupeau (40 Prim’Holstein à 8 600 kg). Les vêlages sont très groupés d’août à novembre. Je vends tous les mâles. Les femelles sont élevées en cases individuelles (12 cases) jusqu’à 1 à 1,5 mois. Elles passent ensuite en cases collectives (3 cases de 10 places) jusqu’à l’âge de 6 mois. La nurserie est attenante à la stabulation des vaches. Dans ce bâtiment assez ancien, la ventilation n’est pas idéale. Mais comme je ne constate pas d’excès d’humidité sur le dos des veaux, je ne les tonds pas. Je l’ai déjà fait occasionnellement, mais je n’ose pas le faire en hiver, car j’ai peur qu’ils attrapent froid. Après 6 mois, selon la saison, les génisses sont logées dans une stabulation ouverte sur la face sud-sud ouest, ou sortent mais pas avant juillet. Je tonds la ligne de dos des génisses âgées de 8 à 14 mois pour éviter qu’elles transpirent trop mais aussi pour améliorer leur bien-être. Comme je les paille avec un dérouleuse-pailleuse, elles peuvent accumuler de la paille sur le dos si le poil est trop abondant. Grâce à la tonte, elle ne se grattent pas et sont plus propres. Il m’arrive de les retondre une seconde fois vers janvier.

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