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Elevage bovin/Mécanisation
Pâturage et délégation pour réduire les coûts

Une étude bretonne sur les coûts de production montre qu´un système pâturant ou une stratégie de délégation des travaux font gagner de l´argent et du temps à l´éleveur.


Adhérer à une Cuma plutôt que posséder son propre matériel et déléguer ses travaux plutôt que de les réaliser soi-même permettent de se libérer du temps et d´économiser de l´argent. Et plus un système est pâturant, plus il est plus économe en mécanisation. Ce sont les conclusions d´une étude initiée par les EDE-Chambres d´agriculture de Bretagne (en partenariat avec la FRCuma et l´Institut de l´élevage), sur la maîtrise des charges. La simulation compare deux stratégies « mécanisation individuelle » et « délégation maximale », dans quatre systèmes de production : 25, 35, 45 et 70 ares de pâturage par vache laitière (exploitation de 50 ha de SAU, 260 000 l de quota, 7500 kg de lait, 700 kg concentré par vache laitière). La « délégation maximale » revient 4000 à 5000 euros de moins (entretien du matériel, carburant, amortissement, temps de travail) que la stratégie « mécanisation individuelle », et prend 300 à 400 heures de moins par an, soit 6 à 8 heures par hectare (travail aux champs, déplacements, attelage, dételage et réglage, entretien, utilisation pour l´élevage).
©D. Lucas


Plus le système est pâturant, plus le coût de mécanisation diminue, notamment pour le travail du sol (moins de cultures annuelles) et l´épandage de fumier-lisier (moins de déjections à épandre car moindre présence des animaux en bâtiments). Le coût des récoltes et transports est semblable entre les systèmes « 25 ares » et « 70 ares » : coparée au maïs ensilage, l´herbe coûte moins cher à récolter à l´hectare, mais comme on multiplie les activités de récolte, au final la charge est équivalente.

Le système pâturant justifie la délégation
Le système le plus pâturant justifie le plus la délégation, avec une économie de 5000 euros par rapport à la stratégie « mécanisation individuelle » (économie de 4000 euros en système « 25 ares »). « En effet, une forte puissance de traction pour les travaux liés aux cultures est plus pesante financièrement dans un système qui ne la justifie pas », explique André Queffelec, de la Chambre d´agriculture du Finistère. Inversement, le gain de temps est plus marqué dans le système « 25 ares » (+ 400 heures) que dans le système « 70 ares » (+ 300 heures). Le système « 70 ares » n´est pas le plus performant en temps de travail dans la stratégie « délégation maximale », car la fenaison est faite par l´éleveur.


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