Aller au contenu principal

Suite de l'incendie de Lubrizol : « Moralement, c’est très dur »

Patrick Planchon, en Gaec à trois associés, en Seine-Maritime © Planchon
Patrick Planchon, en Gaec à trois associés, en Seine-Maritime
© Planchon

Patrick Planchon, en Gaec en Seine-Maritime

"Notre exploitation (210 vaches laitières) est en limite de zone concernée par l’arrêté de Seine-Maritime. Nous n’avons pas vu de suie, juste senti l’odeur. Je pensais que la laiterie collecterait et que le lait serait géré par elles : transformé en poudre consignée. Comme ça, en cas de bonnes analyses, il n’y aurait pas eu de gaspillage. C’est très dur : nous avons dû jeter environ 90 000 litres de lait : un aliment et le fruit de notre travail ! Les analyses ont montré que le lait était sain ; l’administration a organisé du gaspillage alimentaire ! Mes fils ont mesuré l’importance d’être en société : cela aide de se soutenir moralement entre associés."

Guillaume Leroy, en Gaec en Seine-Maritime.

"Notre Gaec est à 20 kilomètres au Nord-Est de Rouen, donc en plein sur la trajectoire du nuage de fumée suite à l’incendie de Lubrizol. Le jeudi 26 septembre, nous avons senti l’odeur d’huile brûlée vers 9 h, puis nous avons vu les dépôts de suie suite à une averse. Nos 140 vaches laitières sortent peu au pâturage, et elles étaient rentrées en bâtiment depuis le retour de la pluie. Nous n’avons donc rien eu à modifier dans notre conduite du troupeau.

Par contre, nous avons acheté du fourrage par sécurité. Nous n’avions ensilé que 10 ha de maïs avant l’incendie. Et il ne restait du stock 2018 que jusqu’au 5 octobre. Il restait 30 hectares à ensiler, et nous avons hésité à les récolter quand le deuxième arrêté du 2 octobre a autorisé les récoltes. On craignait de devoir détruire ces silos en cas de mauvaises analyses. Finalement, on les a ensilés le 12 octobre, car notre syndicat indiquait que les premiers résultats d’analyses étaient bons. Entre-temps, pour anticiper et se couvrir en cas de manque de fourrages, on a acheté, via l’opération fourrages du syndicat, 10 hectares de maïs sur pied (1200 €/ha) hors zone de consignation, et 100 tonnes d’ensilage de maïs 2018 (40 €/t sans compter le transport). On a pris un prêt bancaire pour ne pas plomber la trésorerie.

Nous avons jeté 60 000 litres de lait dans la fosse à lisier. Comme d’autres, nous comptons sur une dérogation pour tenir compte de ce lait dans nos effluents."

Les plus lus

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">Fabien Louis, éleveur.</em>
« Des abreuvoirs connectés, caméras intelligentes et capteurs pour gagner en performance et en confort de travail dans mon élevage laitier dans le Morbihan »

Au Gaec de la Grée, dans le Morbihan, l’intelligence artificielle pilote l’abreuvement et la gestion de l’ambiance du…

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans une stabulation </em>
« La création d’un GFA a permis de limiter le coût de l’installation d’un hors-cadre familial »

Le Gaec de Taute dans la Manche s’est fait accompagner en termes financier et juridique pour transmettre l'exploitation et…

<em class="placeholder">Au premier plan, les génisses de 7-8 mois, au second les génisses de 19-20 mois et au fond les vaches traites. </em>
Élevage laitier : 42 heures par semaine avec des vêlages groupés
Choisir un système en vêlages groupés structure le travail en séquences fortes sur l’année. Enregistrements à l’appui, c’est 42…
<em class="placeholder">Amélie Fischer d&#039;Idele</em>
La complémentation de précision n’apporte pas de plus-value pour les vaches laitières

Les résultats du projet Harpagon montrent qu’une complémentation individuelle selon la réponse au concentré des vaches est…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière