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Le boviduc pour aller pâturer en toute sécurité plus loin et plus vite

Le coût du boviduc dépend de la largeur de la route, des réseaux enterrés et du besoin de terrassement. Si cela est possible, il sera positionné de façon à terrasser le moins possible.

On rencontre de plus en plus de boviducs en élevage laitier. Il existe des aides (PCAE, plan de relance, bassin versant…) bienvenues pour financer ce type d’ouvrage, dont « l’investissement varie de 25 000 à 80 000 euros en fonction de la largeur de la route, le besoin en terrassement, en évacuation de l’eau, en sécurisation de la route au-dessus de boviduc… », indique Sébastien Guiocheau, de la chambre d’agriculture de Bretagne.

Le plus souvent, le boviduc est composé de préfabriqués en béton à assembler pour former un tunnel de béton. Il existe aussi des tunnels en métal, mais très peu installés. « Il semble difficile de garantir leur résistance sur le long terme », estime Sébastien Guiocheau.

Éviter les virages serrés aux bouts

Les règles de conception sont de pouvoir accéder et ressortir en ligne droite du boviduc. L’aménagement des abords est primordial afin d’éviter l’érosion de la terre, récupérer les eaux et les évacuer dans les parcelles voisines. Il faudra également veiller à sécuriser la route qui passe au-dessus du boviduc grâce à des glissières, des barrières en bois ou encore des talus… Pour évacuer l’eau, « il faut chercher à le faire de façon naturelle avec la pente, et non avec une pompe de relevage, qui peut tomber en panne et qui induit un coût de fonctionnement », pointe Stéphane Boulent, également de la chambre d’agriculture de Bretagne.

Soigner l’évacuation de l’eau

Pour limiter tous ces coûts d’aménagement, « il faut chercher à construire le boviduc à l’endroit où la route est la plus surélevée par rapport aux parcelles. Quitte à ce que le chemin fasse un détour », indique Stéphane Boulent.

Quand il faut du terrassement et que c’est une route départementale, « c’est un ouvrage technique qu’il faut confier à une entreprise de terrassement reconnue. Nous avons vu des erreurs de conception qui se traduisent par des boviducs où l’eau stagne beaucoup ; à cause par exemple de diamètres de canalisation d’évacuation insuffisants. Autre erreur : l’absence de gaine de secours pour amener l’eau ou l’électricité de l’autre côté. C’est beaucoup plus facile à passer au moment des travaux », pointe Sébastien Guiocheau.

À retenir

Pensez à demander l’autorisation au propriétaire de la route, que cela soit la commune ou le département. « Les départements sont de plus en plus sensibles à ce dispositif qui permet de conforter le pâturage en toute sécurité pour les animaux, les éleveurs et les usagers de la route », soulignent les conseillers. Lors de cette prise de contact, renseignez-vous sur un éventuel réseau - électrique ou autre - qui passe sous la route.

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