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La situation en cellules se dégrade dans toutes les régions depuis 2006

Pour la première fois, un état des lieux chiffré des comptages cellulaires et de leur évolution vient d’être réalisé en France.

Lait sortant d'une mamelle atteinte de mammite clinique. La dégradation du taux de nouvelles infections dans les troupeaux s’accompagne d’une augmentation des comptages cellulaires de tank.
Lait sortant d'une mamelle atteinte de mammite clinique. La dégradation du taux de nouvelles infections dans les troupeaux s’accompagne d’une augmentation des comptages cellulaires de tank.
© T. Hétreau

Deux types de données ont été passés au crible de l’Institut de l’élevage sous l’égide du Cniel : les résultats des laboratoires d’analyses (base de données Cniel-données Infolabo) et les résultats du contrôle laitier (élevages avec 10/12 contrôles par an). Que ce soit l’une ou l’autre base de données, l’évolution des comptages cellulaires ressort identique. « Le début des années 2000 est marqué par une amélioration globale de la situation jusqu’en 2004-2005. On observe ensuite une nette dégradation jusqu’en 2008, puis peu d’évolution entre 2008 et 2011 », constate Philippe Roussel, de l’Institut de l’élevage. Point important : cette dégradation ne se limite pas à quelques régions, contrairement aux idées reçues. « L’évolution est la même dans toutes les régions. Par contre, d’une région à l’autre, les niveaux cellulaires moyens peuvent être très différents : entre les extrêmes, l’écart entre régions peut atteindre 100 000 cellules par millilitre. » Concernant les mammites cliniques, les données (issues du contrôle laitier) ne sont analysables que sur les années 2010 et 2011, faute d’enregistrements exhaustifs auparavant. « Elles sont très probablement sous-évaluées, et font ressortir - ce n’est pas une surprise - que le nombre de mammites est plus de deux fois plus élevé en hiver qu’en été. »

Une augmentation de 60 000 cellules par millilitre entre 2005 et 2011


Comment expliquer cette dégradation des comptages cellulaires ? « Il n’y a pas de lien direct avec l’augmentation de la taille des troupeaux car celle-ci évolue de façon linéaire, contrairement aux comptages cellulaires. » Mais il pourrait y avoir un impact indirect, dû par exemple à l’augmentation de la taille des troupeaux sans modification importante de la main-d’œuvre. « Il est difficile également d’analyser l’impact du prix du lait à partir de moyennes régionales. Par contre, il semble y avoir un effet net du prix de la viande, avec des taux cellulaires plus élevés quand le prix de la viande est bas. »
Par ailleurs, la dégradation du taux de nouvelles infections dans les troupeaux s’accompagne d’une augmentation des comptages cellulaires de tank. « Les deux évoluent en parallèle. Ce lien traduit un certain laisser-aller sur les moyens de prévention (pratiques d’hygiène de traite, hygiène du bâtiment) », commente Philippe Roussel.
Pourtant, d’après des enquêtes en élevages et contrairement à la situation du début des années 1990, « les moyens de prévention (et la biologie des mammites) sont aujourd’hui bien connus des éleveurs. Mais ils ne sont pas mis en œuvre ».
Pour enrayer cette dégradation, un plan d’actions interprofessionnel, reposant entre autres sur de la communication, de la formation des intervenants en élevage, et une rénovation du conseil, va donc être mis en chantier.

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