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La filière laitière est la filière agricole la plus émettrice de gaz à effet de serre

Dans un rapport du Citepa(1) publié le 5 mars, la filière bovine laitière apparaît comme la première contributrice, mais aussi comme celle qui a le plus réduit ses émissions de GES.

Le puits de carbone des prairies compense 8 % des émissions totales liées à l’ensemble des filières agricoles (amont, exploitations, aval). © J.-M. Nicol
Le puits de carbone des prairies compense 8 % des émissions totales liées à l’ensemble des filières agricoles (amont, exploitations, aval).
© J.-M. Nicol

Comptabiliser par filière agricole les émissions de gaz à effet de serre, ce n’est pas l’approche classique des inventaires officiels réalisées pour le ministère de la Transition écologique. D’habitude, seules les activités au niveau des exploitations sont prises en compte. Le rapport Floréal publié par le Citepa(1) inclut les émissions de l’amont (engrais, aliments…) et de l’aval (transformation) ; elles représentent un peu plus de 10 % des 94 millions de tonnes (Mt) de CO2 émises par le secteur agricole français.

La filière bovine laitière ressort comme le premier contributeur avec 26,6 Mt éqC02 émises, devant le secteur des bovins viande 25,8 Mt et le secteur des céréales 20,7 Mt. Les émissions de l’aval laitier pèsent près de 1,4 Mt de CO2.

Première au niveau des contributions nutritionnelles

L’étude tient compte du stockage carbone par les prairies, mais dans un secteur à part (appelé Utilisation des terres). « Il n’est pas réattribué aux filières, c’est dommage. Mais sa réattribution, vu les écarts, ne changerait pas fondamentalement la donne et ne bouleverserait pas le classement », précise Thierry Geslain, directeur développement durable du Cniel. En faisant le même type de calcul, la filière avait, il y a quelques années, abouti à un résultat très proche.

Reste que « les émissions de la filière laitière doivent être mises au regard de ses contributions nutritionnelles, elle est la principale contributrice : 19 % de l’alimentation en protéines des français, 54 % pour le calcium, 13 % pour l’énergie ». Le rapport s’est par ailleurs penché sur les évolutions des émissions sur la période 1990-2018, et montre que « la filière laitière est le secteur qui a le plus réduit ses émissions, de 18 % », souligne Thierry Geslain. Une forte baisse avait déjà été constatée sur 1990-2010 lors d'une étude menée avec l'Ademe, et expliquée en partie par le PMPOA (programme de mise aux normes) : en réduisant l’impact sur l’azote, il eu un effet indirect sur le carbone lié à la décomposition des effluents. 

A. C.
(1) Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique.

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