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Fertilisation : l’apport des couverts en éléments fertilisants n’est pas négligeable

Le rapport C/N des couverts détermine en grande partie leur effet fertilisant. L’outil Merci vous permettra d’y voir plus clair sur vos parcelles.

couvert végétal hivernal gélif. moutarde brune, radis chinois, radis fourrager, féverole, pois, vesce, phacélie, avoine, trèfle d'alexandrie, tournesol.
Les effets d'un couvert se raisonnent sur du long terme. Si des couverts sont régulièrement restitués au sol, ils contribuent à améliorer le sol en matière organique et alimentent une réserve d’éléments fertilisants.
© C. Pruilh

« Nos essais de couverts d’interculture entièrement restitués au sol ont montré que l’effet fertilisant moyen était d’environ 45 kg d’azote par hectare avec 100 % de légumineuses ; de l’ordre de 30 kg N/ha avec des mélanges ; nul avec des couverts sans légumineuses », détaille Grégory Véricel, d’Arvalis.

Cependant, ces moyennes masquent une grande variabilité : de -14 à +135 kg N/ha pour les couverts 100 % légumineuses. De -15 et +109 UN pour les mélanges. Outre la part de légumineuses, l’effet fertilisant d’un couvert dépend énormément de sa croissance, de son rapport carbone sur azote (C/N) et des conditions météo de l’année.

Adapter la date de destruction au rapport C/N

Plus le rapport C/N est élevé, plus le risque de faim d’azote est important. En effet, avant que l’azote contenu dans les résidus d’un couvert ne se minéralise, le travail microbien provoque une immobilisation temporaire de l’azote des résidus pouvant durer plusieurs mois après leur incorporation dans le sol. Ce phénomène est d’autant plus marqué que l’azote est limitant par rapport au carbone.

Les légumineuses pures, les mélanges riches en légumineuses ainsi que les couverts constitués exclusivement d’autres espèces à des stades encore jeunes présentent généralement un rapport C/N faible (proche de 12 à 15).

En revanche, le C/N des couverts ne contenant pas ou peu de légumineuses est plus élevé et, ceci, d’autant plus que le stade végétatif des plantes est avancé. Ce rapport C/N élevé peut générer une faim d’azote pour la culture suivante si la date de destruction du couvert est trop tardive. « Pour valoriser au mieux l’azote des couverts, il est important d’adapter leur date de destruction à leur rapport C/N et aux besoins de la culture suivante », résume Grégory Véricel.

Merci aide à valoriser les couverts, même récoltés

Pour savoir ce qu’apportent réellement les couverts, il existe un calculateur en ligne : Merci (méthode d’estimation des restitutions par les cultures intermédiaires). Grâce à un simple prélèvement de biomasse, et en renseignant les dates de semis et de destruction du couvert, le climat de la parcelle, si le couvert est exporté ou restitué, si les résidus sont enfouis ou laissés en surface… le calculateur estime la restitution au sol de différents éléments (N, P, K, S, Mg). Pour l’azote, il précise au bout de combien de mois, quelle quantité est minéralisée.

L’outil aide à mieux faire coïncider le pic de minéralisation des résidus avec la période de forte absorption de la culture suivante, et aide à mieux valoriser les restitutions d’azote des couverts végétaux.

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