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Biosécurité : « Face à la salmonelle, nous vaccinons »

Au Gaec des corbassières, en Haute-Savoie, un cas de salmonelle a contraint de mettre à la poubelle douze jours de fabrication fromagère.

« Heureusement que le vétérinaire, venu ce matin-là pour réaliser des échographies, s’est penché sur une de nos génisses qui avait avorté et procédé à un prélèvement pour tester la brucellose et la salmonelle. Sinon, ce n’est pas douze jours de fabrication de reblochon que nous aurions dû jeter, mais bien plus ! », se souvient Yvan Donzel-Gonnet, un des associés du Gaec des corbassières, en Haute-Savoie.

Plus prudent face à un avortement

La rapidité de détection et de réaction est primordiale, surtout en transformation à la ferme du lait cru. « Aujourd’hui, s’il y a un avortement, nous sommes plus vigilants et n’hésitons pas à demander conseil à notre vétérinaire. »

L’élevage a également mis en place des mesures de biosécurité. Toutes les vaches et les génisses de deux ans et demi sont vaccinées chaque année contre la salmonelle. Il faut compter cinq euros la dose environ. L’hygiène a été renforcée, notamment pour l’eau d’abreuvement. « Nous nettoyons régulièrement les bacs d’eau en extérieur et nous mettons une pastille de javel deux à trois heures avant que les vaches arrivent dans une prairie. En salle de traite, le pré-trempage et la paille de bois sont vraiment individuels ; avant, nous changions toutes les deux vaches. Nous nettoyons davantage les installations, faisons plus d’autocontrôles en fromagerie. »

Bien isoler l’animal suspect

La contamination à la salmonelle s’est déroulée en 2018, dans un paddock à 7 km du site. La génisse contaminée y était depuis deux mois avec sept autres consœurs qui, elles, n’ont pas été touchées.

« Nous avons ramené la génisse qui avait avorté dans le bâtiment des vaches pour la soigner. Nous l’avons mise dans une logette un peu à l’écart, mais ce n’est pas du tout suffisant. Même si nous avions un box infirmerie au bout du bâtiment, je ne suis pas sûr que ça suffise à éviter la contamination du milieu. Il faudrait un vrai mur de séparation. »

Les éleveurs supposent que cette génisse a été en contact avec une zone souillée par la faune sauvage ou un cadavre. Et la contamination des fromages ? « En un jour, toute la stabulation, la laiterie et la fromagerie (juste attenantes à la stabulation) étaient contaminées. Nous trayons en stabulation entravée, la bactérie a dû passer par le lactoduc. »

La stabulation, le lactoduc, la laiterie et la fromagerie ont été nettoyés et désinfectées. Les autres animaux n’ont pas été malades. Les analyses faites par la suite sont vite redevenues négatives.

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