Des résultats pénalisés par les charges
Sur la campagne
2013-2014, les résultats
économiques restent
en dessous des attentes
que pouvait laisser
espérer l’amélioration
du prix du lait.

Cogedis-Fideor annonce pour l’exercice 2013-2014 un EBE en moyenne à 165 euros pour 1000 litres pour 1 200 exploitations laitières spécialisées de l’Ouest. L’EBE perd 8 euros pour 1000 litres par rapport à la campagne précédente, malgré la progression du prix du lait (355,50 €/ 1 000 l soit +16 €).
En cause, le coût de production qui s’affiche à des niveaux jamais atteints avec un record à 337 euros pour 1 000 litres (méthode Cogedis) : il affiche une hausse de plus de 5 % par rapport à l’an passé soit 17 euros pour 1000 litres. « Sur les deux dernières années, les charges opérationnellles liés aux intrants augmentent de 14 % (+79 €t sur l’aliment!). Et la progression des charges de structure est de 10 %, ce qui traduit le démarrage d’un nouveau cycle d’investissement (en bâtiment, matériel de traite) », souligne Guy Lemercier, de Cogedis-Fideor.
La détente sur les matières premières de l’alimentation animale, amorcée depuis le début de l’année, devrait toutefois se poursuivre. Pour l’exercice 2013-2014, l’étau prix/charges ne s’est donc pas desserré suffisamment pour permettre l’amélioration notable des critères financiers.
Après avoir couvert les remboursements d’emprunts et les prélèvements privés, il ne reste que 9 euros d’autofinancement disponible, soit une enveloppe moyenne de 4 000 euros.
L’écart d’EBE entre exploitations est considérable : il atteint 90 euros pour 1000 litres entre le groupe des 20 % EBE les plus hauts et le groupe des 20% EBE les plus bas. « Les meilleurs sont meilleurs sur tous les postes », souligne Guy Lemercier (voir graphique). Si le produit est le poste sur lequel il y a le moins d’écart, la maîtrise de la qualité du lait reste l’élément clé pour l’améliorer. Citons parmi les autres pistes à travailler : les charges à l’hectare de maïs, la valorisation du concentré, le coût du renouvellement (près de deux fois plus élevé dans le groupe « bas »), le coût du matériel…
Peu de marge pour reconstituer de la trésorerie
La taille des exploitations spécialisées n’a cessé de croître depuis dix ans. Les exploitations de l’échantillon ont en moyenne 59 vaches pour 74 hectares de SAU avec une référence de 409 000 litres ; elles avaient, il y a dix ans, 43 vaches pour une référence de 270 000 litres. Face à cet agrandissement, la main-d’oeuvre stagne à 1,81 UTH : la productivité du travail n’a cessé d’augmenter. Au cours des quatre dernières campagnes, chaque UTH a produit en moyenne 5 000 litres de lait de plus par an.
RÉSULTATS FINANCIERS DES EXPLOITATIONS SPÉCIALISEÉES LAIT