Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : la stratégie vaccinale 2026 est en réflexion
Le parlement du sanitaire (CNOPSAV), réuni le 9 décembre, n'a accouché d'aucune nouvelle décision concernant la lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine. La réflexion sur la stratégie vaccinale à adopter en 2026 démarre. Et la nécessité de l'abattage total des foyers a été réaffirmée.
Le parlement du sanitaire (CNOPSAV), réuni le 9 décembre, n'a accouché d'aucune nouvelle décision concernant la lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine. La réflexion sur la stratégie vaccinale à adopter en 2026 démarre. Et la nécessité de l'abattage total des foyers a été réaffirmée.
En 2026, une vaccination préventive généralisée sera t-elle déployée ? Les zones réglementées de 2025 devront-elles vacciner à nouveau en 2026 ? C'est à ces questions que le parlement du sanitaire devra répondre, pour décider d'une stratégie vaccinale à adopter en 2026 pour protéger les bovins de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Le 9 décembre, une réunion a démarré cette réflexion. La réunion décisionnelle du CNOPSAV(1) est prévue fin janvier.
Evaluer la balance bénéfices/risques d'une vaccination élargie
« Pour décider s'il convient de déployer plus largement la vaccination sur le territoire, il faudra évaluer la balance bénéfices/risques, avec les conséquences pour l'export des animaux vivants, de la semence des reproducteurs, des produits laitiers, et évaluer l'acceptabilité des éleveurs sur la vaccination élargie », a ajouté le ministère de l'Agriculture lors d'un point presse.
L'objectif est toujours l'éradication de la DNC
Cette réunion du Parlement du sanitaire a également « réaffirmé que l'euthanasie de tous les bovins d'un foyer déclaré était un pilier pour éradiquer la maladie. Notre objectif est de ne pas vivre avec cette maladie, pour laquelle on compte 10 à 20% de mortalité et 45% de morbidité ».
Le ministère a rappelé que l'abattage partiel d'un foyer était trop risqué, la maladie étant très contagieuse, avec une longue période d'incubation (environ 28 jours) et donc des animaux porteurs et asymptômatiques.
Les exportations commencent à reprendre à partir du 8 décembre
L'autre annonce est qu'à partir du 8 décembre, certaines communes situées en zone vaccinale, peuvent exporter en Italie et en Suisse, suite à l'accord obtenu par la France. Cet accord fixe les conditions de mouvements depuis la zone de vaccination vers un élevage ou un abattoir d’un autre état membre (en zone indemne ou zone vaccinale). Les bovins vaccinés et les veaux nés de mères vaccinées, originaires des communes éligibles peuvent être expédiés vers l'Italie sous réserve d'une protection contre les insectes vecteurs de la DNC, d’un examen vétérinaire et de tests sanguins favorables avant leur départ.
Les communes qui répondent à ces conditions au 8 décembre sont représentées en vert clair sur la carte ci-dessous. Cette carte évoluera dans le temps, en fonction de l’avancée de la campagne de vaccination contre la DNC.
La France poursuit ses négociations avec ses autres partenaires commerciaux afin d’obtenir l’accord d’autres pays, notamment l'Espagne. Les conditions d’export vers ces autres pays seront mises à jour au fur et à mesure des autorisation obtenues.
Plus de 60% des animaux vaccinés dans la zone du Doubs
Le ministère a fait un point de situation en date du 8 décembre. Depuis l'arrivée en juin de la dermatose nodulaire contagieuse en France, 108 foyers ont été dénombrés, dans 73 exploitations agricoles de 7 départements. Ont été euthanasiés 3 089 bovins. Environ 1 million de bovins, sur les 17 millions que compte la France, ont été vaccinés. Il reste des animaux à vacciner dans les zones réglementées. Mais plus de 75 à 100 % des bovins ont été vaccinés dans les premières zones réglementées. Et plus de 60 % des bovins ont été vaccinés dans la zone élargie suite au cas dans le Doubs. Sans nouveaux cas, la levée de la dernière zone réglementée, sur les Pyrénées orientales, devrait être effective le 20 janvier.
Des contrôles et des sanctions renforcés pour lutter contre les mouvements illicites
Le ministère de l'agriculture informe que « l’apparition récente de foyers dans des zones réglementées existantes résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites ». Pour éviter que « des comportements individuels irresponsables n’aient de conséquences collectives massives, les contrôles seront encore renforcés par instruction aux préfets et des sanctions sévères pourront être appliquées en cas de non-respect des règles : amende en cas de non-respect des mesures de limitation des mouvements ; augmentée en cas de récidive ; non dédommagement par l’État pour le dépeuplement si les infections résultent de comportements interdits. »