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Danone recherche 100 millions de litres de lait

Déprise laitière et besoins croissants de l’entreprise sont les deux raisons pour lesquelles Danone cherche de nouveaux volumes à horizon 2028, dans ses bassins de production. Pour attirer les producteurs, Danone profite du Salon de l’agriculture pour affuter ses arguments. 

En septembre Sodiaal avait aussi annoncé chercher de nouveaux adhérents. Le lait du nord de la France est également courtisé par les Belges.
© J. Pertriaux

Avis aux amateurs, Danone brigue des volumes de lait  : du lait conventionnel, produit dans les Hauts de France, la Normandie, le sud-Est, le Grand Est et le Lot. « Nous cherchons 100 millions de litres de lait pour répondre aux enjeux de déprise laitière et à nos besoins croissants », explique Nicolas Douchet, directeur achats et agriculture alors que l'industriel laitier collecte aujourd’hui 600 millions de litres de lait en France chez 1 300 exploitations laitières. Objectif fixé pour l’horizon 2028. 

La promesse d'« un prix du lait responsable » défini selon des coûts de production

L’offre est ouverte aux éleveurs en place qui souhaiteraient changer de laiterie, comme à ceux qui pensent à s’installer.  

Pour les producteurs livrant déjà la multinationale, par voie de communiqué de presse, Danone annonce la suspension du prix B qui s’appliquait en cas de dépassement de volume de référence. 

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Interrogé par Réussir Lait, Nicolas Douchet invite à rejoindre Danone pour « ses produits iconiques, son ancrage territorial, sa marque forte ». Il promet « un prix du lait responsable »  soit un prix calculé par « une formule coconstruite avec les organisations de producteurs » prenant en compte « les coûts de production calculés sur de nombreuses exploitations laitières de la région donnée ».

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Une aide de 10 000 euros pour les nouveaux installés en exploitation laitière

Pour les futurs éleveurs, jeunes ou moins jeunes, Danone promet une enveloppe de « 10 000 euros sur deux ans, sans condition d’attribution ni d’âge, en espèces sonnantes et trébuchantes ». Cette convention pour les nouveaux installés doit couvrir trois volets : économique (aide au remboursement des emprunts par exemple), social (aide au remplacement, au financement de l’achat de matériel diminuant la pénibilité) et environnemental (accompagnement technique, formation aux bonnes pratiques). Depuis 2021, 150 jeunes installés en ont bénéficié selon l’entreprise. 

Lire aussi Les laiteries belges cherchent encore activement du lait français

Enfin, la laiterie valorise son programme Les 2 pieds sur terre, pour une agriculture régénératrice, lui aussi « coconstruit avec les OP. Entre 2016 et 2022, l’empreinte carbone des éleveurs a baissé de 10 % », chiffre Nicolas Douchet à l’échelle Danone France. Il complète : « 92 % des exploitations ont réalisé un diagnostic Cap2ER et 98 % un audit bien-être animal ». Et de conclure : « Nous voulons réassurer le support filière par des perspectives sur le long terme. Nous n’abandonnons pas le lait, nous avons besoin de lait français ». 

Lire aussi : Sunlait signe avec un deuxième acheteur de lait

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