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Coût de production : les industriels privés bloquent l’actualisation des indicateurs au Cniel

Les travaux sur l’actualisation des indicateurs de coûts de production et de prix de revient s’enlisent à l’interprofession laitière. Producteurs, coopératives et distributeurs appellent les industriels privés à la « responsabilité ».

panneau route barrée
© DR

[Mise à jour le 12/12/24 : Annulation du conseil d'administration]

« Alors que les négociations commerciales démarrent, la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL), la Coopération Laitière (LCL), FCA collège alimentaire et la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) dénoncent fermement les pratiques de certains industriels privés, et de la Fédération nationale de l’Industrie Laitière (FNIL), qui compromettent gravement le bon fonctionnement de la filière en s'opposant aux intérêts collectifs » : le 5 décembre, trois des quatre collèges du Cniel ont décidé de publier un communiqué commun dénonçant l’attitude du collège des industriels privés.

Lire aussi : Le prix de revient publié par le Cniel bondit de 14%

Selon les trois collèges, les démarches de « progrès » engagées par le nouveau bureau « sont entravé [e] s par le refus des industriels privés de publier des indicateurs et indices essentiels aux négociations commerciales entre les OP, les coopératives […], les industriels et les distributeurs ». En effet, les discussions au sein de l’interprofession butent sur l’actualisation des indicateurs de coûts de production et de prix de revient. En parallèle, les discussions sur l'indicateur beurre-poudre sont aussi toujours enlisées.

Actualiser l’Ipampa pour intégrer toutes les charges des exploitations laitières

Les quatre collèges s’étaient pourtant mis d’accord pour actualiser la méthode de calcul de l’Ipampa afin d’y intégrer l’ensemble des charges des exploitations laitières. Calculé par l’Idèle, il tient actuellement compte d’un panier de charges équivalent à environ 55 % du coût de production de l’atelier lait. Ne sont pas comptés les frais de personnel, les travaux par tiers, les fermages et impôts fonciers, les frais financiers …

« Le bureau du Cniel s’est mis d’accord en juin pour faire évoluer cet indicateur et a passé commande auprès de l’Idele pour créer un indicateur qui prenne en compte toutes nos charges », indique Yohann Barbe, président du collège producteurs et de la FNPL. Cependant, le collège des industriels privés (Fnil) s’oppose désormais à la publication par le Cniel de l’indicateur actualisé. Les laiteries privées considèrent qu’il ne s’agit pas d’un indicateur interprofessionnel et que « la prétendue validation sortie de ce bureau n’a pas de portée », explique le président-directeur général de la Fnil, François-Xavier Huard, à nos confrères d’Agra Presse. 

Toujours pas d’indicateur beurre-poudre

La Fnil demande une « réouverture globale du sujet du prix de revient », précise-t-il. En attendant, elles souhaitent que le nouvel Ipampa soit uniquement publié par l’Idele. Le président du collège producteurs Yohann Barbe estime que la position des laiteries est « impensable à l’heure des négociations commerciales ». La FNPL annonce suspendre ses travaux au sein du Cniel.

Annulation du conseil d'administration

La situation est arrivée à un tel niveau de blocage que la réunion du conseil d’administration de l'interprofession prévue le 17 décembre a est annulée par Pascal Le Brun, président de l'interprofession. L'ordre du jour comprenait notamment le vote du budget 2025 (un budget provisoire sera établi sur la base de celui de 2024) et l’avancée des dix chantiers prioritaires » du Cniel, dont l’actualisation de la démarche France Terre de lait (RSE). Le prochain rendez-vous est prévu le 8 janvier.

Avec Agra Presse

 

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