Aller au contenu principal

Vitamines en nutrition animale : la dépendance à la Chine s’accroît sauf en vitamine A

A l’occasion du Feedinfo Summit, l’analyste Heather McGuire Doyle a souligné l’évolution positive des délais de livraison des vitamines même si les acheteurs hésitent à s’engager en raison de l’incertitude globale des marchés ce qui a incité les producteurs à être également précautionneux dans leurs volumes.

© o-o-o-o (Pixabay)

La vitamine A se distingue par l’équilibre de sa production entre l’Europe (56%) et la Chine (44%), cette dernière produisant surtout de la vitamine A 500 pour son marché intérieur et exportant un peu de vitamine A 650 aux Etats-Unis. La consommation est plus équilibrée, à 28 % en Europe et 20% en Asie de l’Est, 23% en Amérique du Nord et 11% en Asie du Sud-Est, les autres zones se répartissant les tonnages restants. DSM et BASF représentent à eux deux un quart de la capacité internationale, l’expansion de l’usine de Ludwigshafen de ce dernier rebattant les cartes de leurs parts de marché cet automne, après plusieurs années de problèmes techniques dans l’usine de BASF. Trois producteurs chinois (Kingdomway, Kexing et Garden) ont augmenté leur capacité voire créé un site depuis 18 mois mais, face à la réduction de la demande, DSM et NHU ont choisi de réduire temporairement leur capacité. La demande devrait reprendre sur 2023 aux environs de 5,6%, la Chine projetant son marché à +5%.

La situation de la vitamine E est inverse : la Chine possède 69% des capacités de production, l’Europe les 31% restant alors que ces deux zones représentent respectivement 26 et 28% de la consommation, suivie de l’Amérique du Nord à 19%. Le leader est NHU (28%) suivi par ZMC (18%), DSM (17%), Yimante (15%) et BASF (14%). Là aussi, la consommation chinoise devrait progresser de 5% en 2023 quand l’Europe ne serait qu’à +0,5%. Les acheteurs sont réticents à se couvrir en raison de l’incertitude des marchés, le coup de force des producteurs qui ont annoncé être courts en volumes, en août, n’a pas fait long feu.

La Chine domine aussi la production de vitamine B2 (78%) alors que l’Europe, avec 22% de la capacité mondiale, ne possède qu’une usine, celle de DSM à Grenzach (Allemagne) qui est d’ailleurs la plus importante au monde. La concentration de la demande en Asie de l’Est (30%) et en Europe (27%) reflète pour partie la capacité de production de ces régions. Meihua a converti une ancienne ligne de thréonine pour produire de la vitamine B2 l’an passé et , en 2024, la Russie devrait ouvrir une usine à Bashkortostan (Bioron).

Du côté de la vitamine D3 500, les importateurs européens du produit chinois ont rencontré des difficultés à l’entrée dans l’UE car la lanoline, une de ses matières premières a connu une modification de règlementation à l’importation. En mai, la question a été résolue, mais certains importateurs ont quand même eu des problèmes ensuite.

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

Les présidents de la Fefac (Pedro Cordero), à gauche, et d’Assalzoo (association de référence de l’industrie italienne de l’alimentation animale), Silvio Ferrai, à droite.
Nutrition animale européenne : la Fefac inquiète face à l'application du règlement sur la non déforestation importée

Si les experts de la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac) estiment que l’année 2025 sera assez…

Graphique des indices de prix de farine par utilisation et du blé spot Matif.
Meunerie française : des prix de farine qui suivent la tendance baissière des cours du blé tendre depuis 2023

L’Association nationale de la meunerie française (ANMF) a publié ses chiffres clef pour l’année 2024. Une année en demi-teinte…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne