Un round de négociations test

« La loi Hamon, pour laquelle on s'est battus, pourrait offrir un nouveau contexte pour les négociations commerciales » avec les GMS, espère Philippe Mangin, président de Coop de France, qui est revenu sur les avancées législatives de l'année, lors d'un point presse. Les fournisseurs « ont dû envoyer leurs offres pour le 31 novembre, et c'est sur cette base que les négociations doivent s'ouvrir. (…) Avant, on entrait dans le box et on nous disait, d'office, c'est moins 10 % ! », témoigne le représentant du secteur coopératif, qui assure près de la moitié de l'agroalimentaire français et en détient 1 marque sur 3. Une évolution censée « redonner un peu la main au fournisseur » dans les débats tarifaires. Mais « il est trop tôt pour savoir comment cela se déroule », poursuit Philippe Mangin. Secret d'alcôve. Et de réaffirmer : « Il faut en finir avec l'affrontement » et « cette guerre des prix ravageuse, y compris pour les marges des distributeurs ». C'est d'ailleurs l'ambition de Coop de France Agroalimentaire, officialisé au Sia 2014. Avec chaque enseigne, « nous cherchons à identifier où l'on peut trouver des gains de productivité ». Comme le souligne Christian Tacquard, PDG de Galapagos (cf. p.6), il n'y a qu'en France qu'on a ce genre de préoccupation : « À l'étranger, l'objectif, c'est le business, chacun y trouve son intérêt », sans détruire la chaîne de valeurs. L'exception française.