Un ministère vert clair ?
« Les biotechnologies ne sont pas un gros mot. Pourquoi s’en priver », a lancé le président de la FNSEA, Xavier Beulin, dénonçant le principe de précaution, lors d’une table ronde sur le projet de loi agricole(1), rassemblant les principaux syndicats du secteur. Un message, destiné bien sûr à l’exécutif, assorti de bien d’autres critiques, notamment sur la question de la gestion des risques et sur l’ambition même de cette loi axée sur l’agro-écologie. Le débarquage de la ministre Delphine Batho, dénonçant un renoncement du gouvernement sur l’écologie en réaction à la baisse de son budget, aurait pu être une nouvelle rassurante pour les producteurs. Mais c’était sans compter sur le profil de son successeur, le gersois Philippe Martin. Un homme de consensus dit-on. Et qui dit consensus, dit concessions… Le nouveau patron du développement durable est un défenseur des anti-OGM. Difficile alors d’imaginer de volte-face de l’état, sur ce dossier en tout cas.
(1) (cf. Les orientations de la future loi d’avenir inquiètent les syndicats agricoles)