Toujours trop de paperasse

Le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice), qui vient d’être rendu accessible aux TPE, ne parvient pas à séduire les chefs d’entreprise. Cette mesure, sensée apporter une bouffée d’oxygène aux entrepreneurs français, constituait l’une des premières actions concrètes de la nouvelle majorité pour doper l’économie du pays. Or moins d’une cinquantaine de dossiers auraient été déposés auprès d’Oséo, depuis le lancement du préfinancement en février, indique une note publiée le 4 avril par le cabinet en conseil de managment des coûts, Lowendalmasaï. Selon cet expert, ce serait la complexité et le manque de lisibilité du dispositif qui freineraient en partie les dirigeants d’entreprise. Ironie du sort quand on sait que l’administration s’attèle en parallèle au “choc de simplification” administrative, souhaité par François Hollande. Pour mettre fin à « tous les obstacles administratifs qui brident l'activité économique », l’état veut faire un ménage de printemps dans les 400.000 normes nationales. « Aujourd’hui, une petite entreprise est obligée d’envoyer 3.000 informations par an à l’administration, 3 000 ! », a insisté à ce sujet le président de la République, lançant : « Demain, il faut réduire deux fois, trois fois ce chiffre. » Le choc c’est maintenant, le Cice c’était avant.