Tic tac, tic tac
Nicolas Sarkozy s’intéresse à l’avenir des producteurs… et il le montre. Pourquoi s’en priver alors que, selon un sondage TNS-opinion, 90 % des Européens jugent vitales pour l'avenir de l'UE les questions agricoles ? Notre président s’est ainsi rendu le 6 avril chez un exploitant de l’Essonne pour une table ronde. S’il refuse de revenir sur la réduction à compter de fin 2010 des aides Pac versées aux producteurs, Nicolas Sarkozy a tout de même lancé : « On ne vous laissera pas tomber, si on s’aperçoit qu’il y a des choses à faire on les fera .» Mais a priori, pas avant la fin de l’année. Le 14 avril, le premier comité de suivi des Grandes cultures démarrera ses travaux. Cela devrait mettre plus officiellement et statistiquement en lumière la situation difficile des céréaliers et sans doute aider les autorités à arbitrer leurs choix politiques. Certains exploitants reprochent au gouvernement son manque de réactivité. Sa tendance à la réunionite tend à plomber sa vitesse de décision. Mais ne lui a-t-on pas reproché d’avoir adopté trop vite ses orientations libérales ? On peut alors comprendre que les décideurs veuillent prendre leur temps. Le problème est que, si l’on en croit l’enquête de l’Ifop ci-dessous, le temps semble compté pour nombre d’exploitants en détresse…