Aller au contenu principal

Soufflet meunerie renforce sa couverture nationale

Le groupe meunier acquiert les Grands Moulins Becker pour développer sa présence dans l’Est

PROPRIÉTAIRE de sept moulins en France et de deux en Belgique, Moulins Soufflet est le premier faiseur européen et numéro deux sur le marché français. L’entreprise affichait, au 30 juin 2008, un chiffre d’affaires de 495 M€, et une capacité totale de production d’1,2 Mt/an. La disposition de ses sites de production lui assurait jusqu’ici une présence assez homogène sur tout le territoire national, à l’exception du Sud-Ouest et de l’Est, « où nous sommes moins implantés », explique son directeur communication, Thierry Berger. Mais plus pour longtemps, puisque le groupe Soufflet vient d’acquérir les Grands Moulins Becker. Cela porte donc à huit le nombre de ses outils de production. Basée à Strasbourg, la minoterie est capable d’écraser 250 t de blé par jour. Cette opération « s’inscrit dans la forte volonté de l’entreprise d’étendre son champ d’action et de renforcer ses partenariats avec les artisans boulangers », explique Jean-Michel Soufflet, président du directoire. Le groupe entend en effet consolider sa position sur le secteur meunier, est s’est d’ailleurs, dans cette optique, doté d’un nouveau directeur général, Jean-Filbert Roussel, en poste depuis le début du mois.

Une politique de développement concentrée sur l’Hexagone

« Notre stratégie de croissance est axée sur le renforcement, en France, de notre marque boulangère Baguépi(assortie de services aux artisans, ndlr.) », indique Thierry Berger. Le groupe assure, dans cette logique, vouloir développer la politique commerciale de sa nouvelle propriété alsacienne, qui approvisionne aujourd’hui le grand Est français et le pays de Bade en Allemagne, tout en cherchant à « préserver l’identité régionale » de cet outil familial.

Les Moulins Becker se transmettaient en effet de père en fils, depuis cinq générations. Ils emploient 48 personnes. Soulignons que Jacques et Christian Becker « poursuivent leur activité dans l’entreprise afin d’assurer la transition. »

Exploiter l’image de la marque Baguépi

Si Baguépi fait figure de challenger sur le marché boulanger, elle jouirait d’une bonne cote auprès des consommateurs. Selon une enquête de perception menée par l’institut de sondage Ifop en 2007, Baguépi arrive en tête des boulangeries associées à un label de qualité avec un indice de 181, contre 125 et 109 pour les deux autres marques prises en compte par l’étude. Et à la question “ Cette marque est-elle vendue en boulangerie artisanale ? ”, elle récolte une note de 196, contre 123 et 117 pour ses concurrentes. « Une image que nous faisons valoir auprès de nos clients. » Quelque 2.000 boulangers sont aujourd’hui partenaires du groupe sur un total de près de 7.000. « Notre force réside dans l’homogénéité de nos productions, garantie par un nombre réduit d’outils industriels, mais aussi à notre maîtrise de la filière », assure le responsable communication du groupe.

Premier collecteur privé de céréales en France, Soufflet, également distributeur d’intrants, entretient une relation privilégiée avec les producteurs. Par ailleurs, l’entreprise est, en complément de la meunerie, impliquée dans la production d’ingrédients de panification par sa filiale AIT, et dans la BVP. Elle détient en effet 34 % des parts de l’une des plus grosses boulangeries industrielles françaises, BCS. Mais le groupe va plus loin dans son implication dans le travail du grain : il est en train de bâtir, dans son fief de Nogent-sur-Seine (10), un pôle de recherche baptisé Osiris, « pour explorer toutes les richesses, alimentaires et non alimentaires, des céréales » !

Les plus lus

Annie Genevard et Albert Mathieu, président-directeur-général de Panzani, lors de la visite de la ministre dans l'usine de Marseille
Blé dur – La ministre Annie Genevard annonce le doublement des aides PAC dans les zones traditionnelles

Lors d’un déplacement en Provence, la ministre de l’Agriculture a visité une usine Panzani et des parcelles de blé dur et…

Un champ de maïs qui souffre de la sécheresse
Récoltes 2025 : recul attendu de la production de maïs en raison d'une baisse anticipée des rendements

Alors que la moisson estivale est sur le point de s’achever, Agreste a publié le 8 août ses dernières estimations de…

Une moissonneuse batteuse en action dans un champ de colza 2025
Moisson 2025 : une production européenne de colza proche des 20 Mt, est-ce suffisant ?

Dans l'Union européenne, la moisson est dans sa dernière ligne droite avec des rendements en colza très satisfaisants et…

sclérotes d'ergot de seigle dans un épi
Alcaloïdes d’ergot : « À l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure de faire face à la baisse des seuils »

Après une récolte 2024 marquée par une forte contamination par l’ergot de seigle, la filière céréalière tire la sonnette d’…

Champ de blé blond, en Creuse, en juillet 2025
Céréales et oléoprotéagineux bio : rendements corrects et prix en repli sur le rapproché

Alors que les moissons bio s’enchaînent partout en France, dans des conditions caniculaires la semaine dernière et un peu…

Moisson du Colza dans les plaines cerealieres de la Marne. Agriculteur moissonnant sa parcelle de Colza avec une moissonneuse bateuse Claas 740 Lexion.
Moisson 2025 : de bons rendements en colza avec quelques hétérogénéités

Avec une moisson 2025 particulièrement précoce, plusieurs groupes coopératifs ont déjà effectué le bilan de ce millésime. En…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne