Si j’étais président…
Medvedev à la régulation, Merkel et Calderon à la réforme du système monétaire, Cameron à la gouvernance mondiale… La présidence française du G20 est officiellement lancée. Et Nicolas Sarkozy semble décidé à la jouer collectif en choisissant d’associer un maximum de chefs de gouvernement aux travaux du groupe, qui s’annoncent herculéens. Un des principaux enjeux pour nos filières est bien entendu la lutte contre la volatilité des prix des matières premières. Celle-ci passe, selon notre président, par une plus grande transparence, sur les disponibilités physiques notamment, et suppose un dialogue entre les pays importateurs, les grands producteurs et les sociétés de négoce. L’encadrement des marchés financiers est aussi l’une des clefs de voûte de la lutte contre l’instabilité des prix… mais aussi contre l’instabilité économique et politique alors qu’aujourd’hui de nombreux pays redoutent des émeutes de la faim. Nicolas Sarkozy joue d’ailleurs de cette situation pour justifier les objectifs de son mandat au G20. De négociations à l’OMC en sommet sur le changement climatique, l’opinion publique ne nourrit que peu d’espoirs sur la capacité de la communauté internationale à faire aboutir de tels chantiers. Après un G20 de ministres de l’Agriculture qui devrait nous tenir en haleine en juin à Paris, rendez-vous est pris à Cannes, en novembre, pour voir si le volontarisme de Nicolas Sarkozy aura porté ses fruits. Nous ne pouvons que le souhaiter.