Same player, try again
Le suspens aura duré jusqu’au D Day, mais l’issue du scrutin est désormais connue de tous : Barack Obama conserve les rênes de la première puissance mondiale. Ce résultat ne devrait pas avoir d’effet drastique sur l’agriculture et les marchés, si ce n’est que, contrairement au candidat républicain, le président sortant entend mettre la gomme sur la transition énergétique du charbon au gaz. Une évolution qui devrait tendre le marché des engrais. Mais si les coûts de production avaient un lien direct avec les prix de marché, ça se saurait… Par ailleurs, dans une logique de baisse de la dépendance énergétique de son pays, à la différence de Romney, Obama encourage le développement des biocarburants.
Les marchés ne sont néanmoins pas restés insensibles à l’évènement politique. La Finance s’inquiète de la capacité des Etats-Unis à adopter une stratégie pour réduire leur déficit budgétaire, alors que le Sénat devrait être à majorité démocrate et la Chambre des Représentants pencher du côté Républicain. Un blocage législatif pourrait être lourd de conséquences pour l’économie américaine. Résultat : haussier ces derniers temps, le dollar reculait après la confirmation du second mandat. Qui dit repli du billet vert dit reprise de l’euro… et tension des cours des céréales sur le vieux continent ! Mais c’était sans compter sur notre bien fragile économie européenne. Les chiffres de prévisions de croissance sont décevants… et l’euro dégringole !