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OPPORTUNISME. Après de nombreuses semaines de relative stabilité, les cours du blé tendre se sont redressés au nord de la Loire à la faveur d’un réel dynamisme des ventes vers le nord de l’UE qui s’est comporté comme un véritable aspirateur du marché. De 94,5 E/t (hors majorations commerciales), début avril, les cours du blé standard ont gagné 4 euros sur le mois au départ de l’Eure-et-Loir.

Les problèmes logistiques à l’Est profitent à l’origine française

La grippe aviaire, qui pétrifie encore le marché en février, a eu un effet négatif sur les échanges sur tout le premier trimestre 2006. Le mois de mars ne parvient en effet pas à faire repartir durablement la machine. Le marché se contente d’évoluer en fonction des demandes en portuaire, elles-mêmes peu soutenues et erratiques, alors que le dollar n’est pas au mieux de sa forme, pénalisant ainsi les blés français à l’international. Et, même conclues, les nouvelles affaires à l’exportation ne suffisent pas toujours à faire repartir les cours à la hausse.

Il faut attendre le mois d’avril pour assister à un sursaut du marché. La demande vient des consommateurs du nord de l’Union européenne. De fait, après le gel, qui avait entravé les expéditions de marchandises d’Europe centrale et orientale vers certains de leurs clients, c’est cette fois les inondations qui viennent perturber la logistique. L’approvisionnement des fabricants d’aliments composés allemands, néerlandais et belges, est interrompu. Mais les Fab ont des besoins à couvrir. Du coup, ils se tournent vers des fournisseurs situés à proximité et, notamment, la France. Cette demande profite aux marchés du blé fourrager, mais également du maïs. Le résultat ne se fait pas attendre : les cours reprennent le chemin de la hausse, passant de 94,5 E/t en début de mois à 98,5 E/t fin avril. Le maïs a en parallèle progressé de 107 à 111 E/t, en Fob Creil. Les fabricants d’aliments composés de l’ouest de la France se manifestent eux aussi aux achats, pour des couvertures. Et bientôt, l’offre commence à être étroite, conduisant même les opérateurs à s’interroger sur le niveau réel des disponibilités. Cela alimente la tendance haussière. Revers de la médaille, cette tension des prix vient refroidir l’intérêt des acheteurs dont les besoins de couvertures sont dès lors moins conséquents et urgents. La demande retombe alors logiquement d’autant que la situation logistique s’est nettement améliorée en Europe centrale.

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