Retard à l'allumage

Le prestataire portuaire pour l'exportation Sénalia, a diffusé, le 11 septembre, un communiqué informant qu'« en l'absence de perspective de chargement de navires et compte tenu du taux de remplissage de ses silos », il se voyait contraint de suspendre ses réceptions. Et ce, jusqu'à nouvel ordre. Une situation rarement vue, si ce n'est inédite. Elle illustre le retard à l'allumage du marché du blé meunier dans son intégralité. Les industriels français se montrent également prudents dans la gestion de leurs engagements, attendant de connaître au mieux les qualités. Et, dans certaines régions, les opérateurs seraient encore accaparés par le bouclage des contrats conclus avant la moisson. Ces derniers manquent de visibilité. Ils se montraient d'ailleurs, ce mercredi, impatients de connaître l'état des lieux de FranceAgriMer. Du fait de l'hétérogénéité de la récolte, et même si les OS des régions les plus touchées ont mis les bouchées doubles, cerner la moisson 2014 prend du temps. Dans ce contexte encore flou, difficile –on l'imagine– de présenter la marchandise auprès des clients importateurs et d'avoir un discours convainquant. Le marché devrait progressivement gagner en fluidité, avec une meilleure connaissance de cette cuvée atypique.