Rétablir la confiance…

Cette 50e édition du Salon international de l’agriculture –pas encore achevée à l’heure où nous rédigeons ces lignes– aura été riche en annonces et, aidée par les médias surmobilisés par le scandale agroalimentaire actuel, de déclarations... parfois déconcertantes. Ainsi a-t-on pu entendre le président d’Interbev, Dominique Langlois, assurer qu’en France, les animaux d’élevage ne consomment pas d’OGM. Interrogé, preuve à l’appui, par les reporters de Rue 89, lui tendant l’étiquette d’un Fab indiquant la présence de tourteaux de soja transgénique dans la formule de l’aliment, il nie. Après la duperie internationale sur la viande bovine, l’agroalimentaire, et le secteur de la viande en particulier, est devenu suspect aux yeux du grand public. Pourquoi le représentant des professionnels du bétail et des viandes n’a-t-il alors pas opté pour la transparence et la précision ? Cette question aurait pu être, par exemple, l’occasion de revenir sur la dépendance protéique de l’UE. Même si la filière ne le crie pas sur les toits, l’incorporation de produits issus de plantes génétiquement modifiées dans l’alimentation des bêtes n’a jamais été cachée. Pourquoi, sinon, avoir développé un étiquetage “ nourri sans OGM ” pour certaines filières ? Les professionnels, comme les autorités françaises, comptent sur la communication pour rassurer et regagner la confiance des Français. Il y a encore du travail !