Règles du jeu…
Unions, fusions, rachats… la dynamique de restructuration du paysage coopératif français ne s’est pas essoufflée en 2012, avec 80 opérations enregistrées, dont 47 réalisées entre coopératives. Un rythme maintenu sur les trois dernières années. L’ambition de cette logique ? Atteindre la fameuse taille critique permettant de faire émerger des leaders sur les différents secteurs, mais aussi de faire face aux concurrents internationaux. Et les synergies interentreprises sont, évidemment, sources de gains de compétitivité. Une ambition légitime pour une société et qui semble dans la droite ligne des attentes du ministère du Redressement productif. Mais tous ses rapprochements réduisent, bien entendu, le nombre d’opérateurs sur les marchés… avec, en juge de paix, une autorité qui ne semble pas s’encombrer des objectifs économiques que l’État s’est fixé. « La politique de la concurrence, telle qu’elle est mise en œuvre (critères plus juridiques qu’économiques) et appliquée (lourdeur des sanctions) par l’Autorité de la concurrence en France, pose un vrai débat », estime à ce sujet Coop de France dans un note diffusée à quelques jours de sa première assemblée générale sous l’ère d’Acooa. Pour elle, « les pouvoirs publics nous doivent des politiques économique, industrielle et de la concurrence, cohérentes et stabilisées » pour permettre aux entreprises d’éviter le carton rouge.