Protectionnisme
La France aurait convaincu les membres du G20 de mettre en place plusieurs instruments de lutte contre la volatilité, comme l’a indiqué le ministre Bruno Le Maire le 17 novembre lors d’un sommet organisé par Reuters. Les soubresauts observés la semaine dernière sur les marchés l’y auront bien aidé. Si la régulation des places électroniques ne fait pas l’unani-mité, les grandes puissances semblent s’accorder sur la légitimité d’une plus grande transparence sur les disponibilités. Paris espère la mise en place, dès cette année, d’une base de données, la JADI (Joint Agricultural Data Initiative). Il faudra juste, selon le ministre, aider l’Inde, la Chine et la Russie, apparemment partants, à mettre en place des systèmes fiables. Il est vrai que ces pays ne passent pas pour des as de la transparence. La nécessité de réserves alimentaires d’urgence ferait aussi consensus. Le G20 prévoit enfin d’éviter l’instauration d’embargos sans consultations multilatérales. Le protectionnisme semble pourtant tendance ses derniers temps. Il n’y a qu’à voir les réactions de la France avec l’affaire General Mills et Yoplait et de l’Italie, avec Lactalis/Parmalat, suite aux prises de participations de sociétés étrangères dans des entreprises nationales. Paris va faire intervenir le Fonds stratégique d’investissement pour préserver l’emprise tricolore sur l’établissement. Et l’Italie va se doter d’un dispositif similaire.
Le libéralisme ne fait plus recette… surtout à l’approche d’échéances électorales. En revanche, le patriotisme…