Premiers tests
On nous l’avait prédit, si ce n’est brandi comme une menace : l’élection de François Hollande, ennemi autoproclamé de la Finance, allait semer la panique dans ce milieu. Et il s’avère que les places boursières piquent du nez. Mais, si l’on en croit les analystes, cet accès de faiblesse est avant tout lié aux inquiétudes concernant la capacité de la Grèce, dont les forces politiques sont désormais éclatées, à sortir la tête de l’eau. L’élection à la présidence de la France du candidat de gauche semble au contraire recevoir l’adhésion de plusieurs États membres, et même susciter un certain espoir. Ils y verraient l’opportunité de sortir de la logique de profonde austérité retenue par l’Europe pour gérer la crise économique. L’occasion aussi pour ces pays de reprendre un peu plus leur place dans ces choix stratégiques jusqu’ici marqués par l’hégémonie du duo franco-allemand. Est-ce une bonne chose ? L’avenir nous le dira. Quoi qu’il en soit, la santé économique de l’UE, et les réactions des places financières, devraient focaliser les attentions des investisseurs. La crise pourrait donc bien reprendre un rôle central dans l’évolution des Futures et faire la pluie et le beau temps sur les marchés à terme des matières premières agricoles dans les prochains mois. Au point de relayer le Weather market au second plan ?