Aller au contenu principal

Alimentation animale
Plantes et nutrition animale : un réseau français dense, notoirement exportateur

L’écosystème français des extraits végétaux et poudres de plantes destinés à la nutrition animale comporte trois catégories principales d’acteurs : les producteurs de plantes, les formulateurs, spécialisés ou non, et les utilisateurs.

© Solenn Delhaye/Boloh

Entre produits au « catalogue » et développement à façon pour répondre à une problématique ciblée, les gammes des fournisseurs français de produits à base de plantes destinés à la nutrition animale varient selon les fournisseurs. Des firmes comme Biodevas (Sarthe) et Phodé (Tarn) ou bien encore Phytosynthèse (Puy-de-Dôme) sélectionnent des plantes et des molécules dans un panel très large. Cette dernière utilise, par exemple, environ 75 variétés de plantes dans ses fabrications, dont l’artichaut, le curcuma, le fenugrec, le boldo, le romarin, l’eucalyptus, la cannelle et la tanaisie. Nor-feed (Maine-et-Loire) s’est spécialisé dès sa fondation, en 2003, sur une offre plus courte autour de quatre gammes : extraits de raisins, d’agrumes, de plantes à saponine, huiles essentielles. L’entreprise s’est associée avec la coopérative de producteurs de plantes médicinales Adatris Anjou Plantes pour sécuriser sa part d’approvisionnements locaux.

Publier pour être reconnus

Dans tous les cas, leurs services R&D présentent leurs résultats lors des journées techniques comme les prochaines JRP (porc) et publient dans la littérature scientifique. Du côté des « utilisateurs », les firmes service s’intéressent à ce champ de manière également spécifique. Ainsi, dès sa création, en 1995, Idena a intégré le champ de la phytothérapie à ses activités. L’entreprise propose des produits comme le Vertan (vaches laitières) ou la gamme Forcix pour le bien-être digestif et a investi, il y a trois ans, dans son usine de Pontchâteau (Loire-Atlantique) pour intégrer la galénique de ses extraits botaniques. Chez Cargill, la stratégie repose sur l’outil de Treize-Vents (Vendée), inauguré en 2000 pour produire des acides organiques, qui fabrique aussi des noyaux concentrés à base de plantes.

Les Français exportent largement leurs solutions. « Nous vendons notamment en Asie, dans des pays qui valorisent une approche pragmatique de ces produits d’usage plus traditionnel », confirme Sophie Izard, responsable réglementaire à Phodé. Même écho à Biodevas. « Actuellement nous réalisons 30 % de notre chiffre d’affaires à l’export, mais nous devrions atteindre 60 % d’ici trois ans », indique François Blua, directeur général de Biodevas. Les Français importent également, en passant par exemple par des distributeurs comme Altilis (cf. page 6), qui propose la gamme de ID4Feed, construite sur la capsine (piment), le romarin, le raisin…

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Philippe Heusele, secrétaire général et Éric Thirouin, président de l'AGPB, lors de la conférence de presse de rentrée le 16 septembre 2025
Prix du blé : les producteurs demandent une revalorisation des prix d’intervention

Lors de la conférence de presse de rentrée de l’AGPB le 16 septembre, les représentants de la profession ont fait part de leur…

Portrait d'Olivier Duvernoy, président de l’Aemic.
« L’Aemic, le réseau des filières céréalières, est aujourd’hui la plateforme de tous les professionnels du secteur des grains »

Olivier Duvernoy, président de l’Aemic, revient sur les évolutions que l’ancienne association des élèves de l’école de…

Champ de maïs, Vexin, septembre 2025
Céréales et oléoprotéagineux bio : regain d’activité pour la rentrée

En ce début septembre, l’activité du marché des grains bio reprend de la vigueur. 

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole - Métiers du grain et Catherine Matt, directrice
La profession céréalière se réjouit de la levée des taxes sur les importations d'engrais états-uniens

L’AGPB et La Coopération agricole – Métiers du grain s’inquiètent de la remontée des prix des engrais depuis le printemps, et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne