Aller au contenu principal

EGalim
Plan de filière : le secteur céréalier mise sur l’innovation

Intercéréales a élaboré un plan de filière qui s’articule autour de l’innovation, pour répondre aux attentes des clients, des consommateurs et des citoyens, pour favoriser la transition du secteur et gagner en compétitivité.

© PIRO4D

« Le plan de transformation de la filière céréales et produits céréaliers, qui regroupe le blé tendre, le blé dur, le maïs, l’orge, et toutes les autres céréales à paille, comprend trois axes, partagés par tous les membres » du secteur, déclare le président de l’interprofession Jean-François Loiseau : innover pour répondre aux clients, consommateurs, citoyens, innover en faveur d’une transition vers moins d’intrants chimiques, innover pour la compétitivité. « Il s’agit de passer d’une logique de flux poussés à des flux tirés », selon lui. « C’est à partir des attentes de nos clients nationaux, européens et internationaux que nous bâtissons nos stratégies de filières avec un triple objectif de rester compétitifs, de créer de la valeur […] en préservant l’environnement », souligne le préambule.

Premier axe : accompagner toutes les créations de valeurs, du territoire local à l’international, en satisfaisant les attentes clients, consommateurs, citoyens. Il s’agit notamment de développer l’export de céréales et produits transformés là où l’origine France a des atouts ; accroître les utilisations non alimentaires, contribuer à l’économie circulaire grâce aux coproduits. Autre action, doubler les surfaces en bio sur la période 2015-2020.

Transition du secteur

Le deuxième axe consiste à innover pour développer la filière céréalière en transition. « On promeut le virage vers un ensemble de solutions pour réduire la consommation d’intrants chimiques, notamment les phytos », explique Jean-François Loiseau. « Cela passe par l’agronomie, la biologie, la chimie, la génétique, le machinisme, le numérique, qui sont complémentaires », affirme-t-il. Et de citer le cas de la pyrale du maïs, avec trois luttes possibles : chimique, génétique, biologique. « J’utilise les insectes trichogrammes depuis 25 ans, il faut généraliser cette pratique », déclare Jean-François Loiseau. Autre exemple, l’utilisation du GPS pour nettoyer les parcelles : une petite bineuse peut intervenir entre les rangs de blé, dont l’écartement serait à adapter. D’autres actions sont envisagées dans le plan, comme développer le stockage des grains et produits céréaliers sans insecticides, anticiper le changement climatique par une gestion de l’eau « ambitieuse et efficiente ».

Compétitivité

Troisième axe : améliorer la compétitivité de la filière et assurer un revenu aux producteurs. Il s’agit entre autres de réduire les coûts de production au sein de la filière ; créer de la valeur à l’aide de stratégies de segmentation de l’offre ; développer la couverture des risques ; remettre les céréales « au cœur de la diplomatie économique ». « Tous les maillons peuvent gagner en compétitivité », estime Jean-François Loiseau, citant les agriculteurs, les organismes stockeurs, la chaîne logistique (en particulier le transport fluvial et ferroviaire), les usines de transformation, les silos portuaires. « On peut gagner 15 à 30 euros/t tout au long de la filière », affirme-t-il. Pour les exploitations agricoles, un cap est fixé à 140 euros/t pour le prix de revient, contre une moyenne aujourd’hui de 170 à 180 euros/t, selon lui. L’accent est aussi mis sur les filières du type blé CRC (Culture raisonnée contrôlée), Lu’Harmony, McDonald’s, Agri-éthique, Harrys, maïs waxy, qui avec le bio pour l’alimentation humaine, pèsent ensemble quelque 20 % des céréales consommées en France, d’après Intercéréales.

Les plus lus

Illustration de Donald Trump et Xi Jinping s’affrontant dans un bras de fer, symbolisant la rivalité commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Taxes douanières : Donald Trump est-il en train de pousser les acheteurs chinois vers l’orge française ?

Lors du colloque du 3 avril sur les orges brassicoles à Orléans, Alexis Garnot, trader chez Soufflet Négoce, a alerté sur les…

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Damien Cariou fondateur et CEO de Syndev téléphone à la main dans un champ
Agriculture régénérative : Comment gérer la donnée au sein d'une filière ?

Les filières engagées dans l’agriculture régénérative et/ou bas carbone font face à des besoins croissants dans la gestion des…

Alexis Garnot fait une intervention pour présenter la tendance marché 2025 des orges brassicoles lors du colloque Arvalis des orges brassicoles du 3 avril à Orléans.
« La prime brassicole de 50 €/t est actuellement peut-être un peu chère dans le contexte de marché présent », alerte Alexis Garnot

Dans le cadre du colloque sur les orges brassicoles, organisé par Arvalis le 3 avril à Orléans, Alexis Garnot, trader chez…

Marché des céréales du 8 avril 2025 - Les prix du blé tendre français repassent la barre des 215 €/t, dans le chaos ambiant créé par la guerre commerciale états-unienne

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 4 et le 7 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne