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Petits moulins de France régionalise son action

Petits moulins de France, SARL créée pour mieux gérer l’image des adhérents de la MPMF (Moyenne et petite meunerie française, qui représente les unités livrant moins de 75.000 quintaux de farine par an) renforce sa présence aux côtés de ses membres en créant une organisation régionale. Les 80 entreprises familiales du groupement disposeront d’un interlocuteur local, un meunier adhérent, qui assurera l’animation dans sa circonscription.

Stimuler les initiatives locales
« Nous nous sommes aperçus que les attentes des professionnels diffèrent selon leur localisation en France », explique le président des Petits moulins de France, Serge Reynard. Si en Bretagne, le nombre de meuniers est encore relativement important, le maillage est par exemple plus lâche en Rhône-Alpes. Les problématiques ne sont donc pas toujours les mêmes. Par ailleurs, du fait des emplois du temps surchargés de chacun, les liens entre les adhérents et le groupement, se réunissant à Paris, semblaient parfois distendus. L’organisation en 8 zones va « stimuler l’initiative locale ». Différents chantiers vont être lancés. Parmi eux, la qualité du service assuré auprès des boulangers, artisans à 95 %. Autres pistes de réflexion : la gestion des appels d’offres pour les achats communs de PLV et sacheries, la représentation du groupement lors d’événements professionnels ou la mise en place de sessions de formation.

Valoriser la proximité
« Par notre communication, nous souhaitons mettre en avant notre client boulanger, artisan qui a choisi de s’adresser à un autre artisan pour s’approvisionner. Un meunier indépendant, comme lui », fait valoir Serge Reynard. En travaillant avec un membre du groupement, le boulanger opte aussi pour la proximité. Une proximité relationnelle tout d’abord : « Nos clients connaissent tous le patron du moulin qui les approvisionne. Neuf fois sur dix, il les livre lui-même. » Mais la proximité s’entend aussi en termes de distance. Chaque maillon achète sa matière première, la farine pour l’un et le blé pour l’autre, autour de chez lui. « Alors que la tendance à la consommation durable se conforte, c’est une composante que nous n’avons pas assez mise en avant. Il faut en profiter ! »
« Nous dirigeons, avec les boulangers, des entreprises de tailles comparables et partageons donc de nombreuses préoccupations. » Parmi elles, bien sûr : la volatilité des prix du blé. « Elle constitue l’une des principales inquiétudes de notre corporation. Dans un monde instable, il est devenu difficile de bâtir des politiques d’entreprise à cinq ans », regrette le président des Petits moulins de France. « Nous avons été formés à être de bons artisans et, maintenant, on nous demande d’être de bons traders ! », déplore-t-il, ajoutant : « C’est déstabilisant. Pour nous comme pour le boulanger, le prix de la farine pouvant de fait vite varier selon la façon dont le meunier a géré ses achats ».
L’indépendance et l’identité propre de chaque entreprise comptent aussi parmi les notions défendues par le groupement. « Nous travaillons à la reconnaissance de nos particularités auprès du consommateur », résume Serge Reynard. Une charte partenaire, gravant dans le marbre les valeurs partagées avec les boulangers, est d’ailleurs à l’étude. Les actions communes de communication de Petits moulins de France « sont assez récentes ». Et de conclure : « Mais si nous arrivons à être présents chez nos 10.000 clients, nous aurons une bonne visibilité. »

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