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Usipa/ANMF
[Covid-19] Pas de pénurie, selon la meunerie et l'amidonnerie française

Répondant à des rumeurs de pénuries qui circulaient dans les médias généraux, l'Usipa (Union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés) et l'ANMF (Association nationale de la meunerie française) ont tenu à rassurer leurs clients/consommateurs.

Jean-François Loiseau, président de l'ANMF
© ANMF

Pas de panique ! C'est le message qu'ont voulu faire passer deux importants syndicats de la première transformation des grains : l'Usipa (Union des syndicats des industries des produits amylacés et de leurs dérivés) et l'ANMF (Association nationale de la meunerie française). Le 1er mai, l'Usipa assure « qu'il n’y a pas de risque de rupture de livraison pour les clients ». L'ANMF déclare, le 4 mai, « qu'il n'y a pas de pénurie pour la farine française ».

L'Usipa précise que les amidonneries tournent et qu'elles se sont adaptées au contexte rendu difficile par la pandémie de Covid-19. La demande pour les produits des amidonniers s'avère dynamique, portée par le dynamisme des secteurs de la nutrition animale, de la pharmacie et de l'industrie du papier carton, rappelle le syndicat. « C’est l’engagement de tous nos salariés qui a permis de maintenir l’activité des usines et les relations privilégiées que nous avons avec nos clients, nos fournisseurs, et les opérateurs de fret qui nous a permis d’arriver à ce résultat et nous les en remercions. Nous sommes confiants de pouvoir tenir ce cap dans la mesure où le Covid-19 est contenu », s'est félicitée Marie-Laure Empinet, présidente de l'Usipa.

De son côté, l'ANMF, par la voix de son président Jean-François Loiseau, explique que « la raréfaction des paquets de farine dans les rayons de la grande distribution est une réalité, mais évoquer une pénurie en France, deuxième pays européen de production de farine, relève de la pure fiction ».

Une demande en sachets de 1 kg multipliée par 2 à 5

Le syndicat des meuniers admet donc un manque de sachets de 1 kg dans les grandes et moyennes surfaces (GMS) et a tenu à s'en expliquer. Il rappelle que, traditionnellement sur 4 Mt de farine annuellement produite, 190 000 t sont destinées au marché des paquets de 1 kg vendus aux distributeurs. Le confinement a engendré une multiplication par 2 à 5 de la demande pour ces produits spécifiques, « selon les premiers résultats d'enquête ». Problème, l'Allemagne, principal fournisseur des dits sachets, privilégie désormais son marché intérieur, provoquant un manque au niveau hexagonal. Ajoutons à cela les problèmes logistiques, ralentissant d'autant plus les livraisons aux moulins. « Les meuniers français se sont donc pleinement mobilisés pour renforcer leurs capacités de production et de conditionnement, afin de répondre à la demande des consommateurs (travail 7/7 et 24H/24, gammes resserrées pour produire les farines les plus demandées…) », précise l'ANMF.

Les représentants des meuniers rappellent, par ailleurs, que la demande émanant de la boulangerie artisanale et des industrie agroalimentaires, représentant 90 % des achats de farine, a chuté depuis le début du confinement mi-mars, renforçant l'idée qu'une pénurie de farine en France est illusoire.

 

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