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Nutrition animale
Oqualim veut s’imposer comme un label qualité

La démarche collective de garantie de la sécurité sanitaire bientôt reconnue hors des frontières

Les fabricants d’aliments composés français et leurs homologues belges et néerlandais ont récemment cosigné une lettre d’intention en vue d’une reconnaissance réciproque de leurs référentiels visant à garantir la sécurité sanitaire de leurs productions. C’est ce que dévoile Adolphe Thomas, président d’Oqualim, association créée il y a deux ans par le Snia et Coop de France nutrition animale pour coordonner les démarches de la profession en la matière. Qualimat en est partenaire. En 2009, trois quarts des volumes d’aliments français ont été soumis à son plan d’autocontrôle collectif initié par Oqualim. Près de la moitié de la production a été certifiée conforme au guide de bonnes pratiques. Cet engouement des industriels « prouve que notre démarche répond à un réel besoins des entreprises », se réjouit Adolphe Thomas. Et le dispositif monte en puissance. Les professionnels français « se sont pris en main pour gérer l’ensemble des risques sanitaires » et ils entendent le faire savoir et le valoriser.

Un engagement fort de la profession et un souci de rationalisation
    « Il n’est pas rare qu’une usine doive gérer une vingtaine de cahiers des charges différents, et autant de plans de contrôles », témoigne Adolphe Thomas. Cela a bien entendu un coût pour l’entreprise. Oqualim a donc cherché à rationnaliser ces contrôles en remplaçant les multiples audits externes par un seul audit référent annuel pour l’ensemble des cahiers des charges. L’an passé, près du tiers des usines, soit 80 sites et plus de 40 % de la production, a ainsi été certifié conforme au guide de bonnes pratiques de la fabrication d’aliments composés (GBP AC). Lancé en 2002 dans sa première version, il constitue d’ailleurs une action collective de la profession en matière de sécurité sanitaire. Il a su s’adapter aux évolutions réglementaires et a été reconnu par les pouvoirs publics en 2009 (paquet hygiène). Le contrôle est bien sûr réalisé par une tierce partie, des auditeurs formés et qualifiés appartenant à des organismes certificateurs référencés par l’association.
    Second grand outil d’Oqualim : le plan collectif d’autocontrôle, des produits finis et surtout des matières premières. « Les informations de l’ensemble de l’usine France sont désormais accessibles à tous pour un coût acceptable pour les industriels », souligne le président d’Oqualim. Via une plateforme collaborative, les entreprises disposent en temps réel des résultats collectés auprès de tous les fabricants engagés dans le plan qui organise les autocontrôles entre eux. Les professionnels adhérant à la démarche, qui reste « axée sur le volontariat », peuvent eux y retrouver tous les résultats concernant leurs sites de production. En 2009 déjà, 52 sociétés, représentant 70 % de la production d’aliments hexagonale, ont participé au plan d’autocontrôle. Cela a représenté plus de 4.000 analyses portant sur les contaminants chimiques et biologiques. Elles n’ont d’ailleurs donné suite à aucune alerte. Pour 2010, 56 sociétés prennent part à la démarche.

La référence sécurité/qualité des aliments pour animaux
    « Le travail de comparaison entre le référentiel français et celui des professionnels du nord de l’UE, le GMP, a prouvé leur compatibilité », indique Adolphe Thomas qui compte sur une reconnaissance mutuelle dans l’année. Il souligne que, si la démarche est menée par la nutrition animale en France, le GMP a été initié par l’aval des filières. Les outils mis en place par les fabricants d’aliments du bétail de l'Hexagone doivent également être reconnus par l'état, la DGAL, pour ses contrôles mais aussi auprès de l’ensemble des filières animales. « Il faut notamment que les filières qualité s’emparent du dossier. »
    La profession souhaite même faire émerger un label « valorisant et reconnu ». Pour cela, elle a d’ailleurs élaboré et déposé un logo. Il se décline en diverses versions indiquant la situation de l’industriel concerné: participe-t-il au plan d’autocontrôle ? Est-il certifié pour le guide de bonnes pratiques ? Toutes ces infos sont rapidement identifiables. Seules les entreprises participant à au moins une des sections de l’association et adhérant à l’un des deux syndicats, peuvent utiliser la marque et ses logos.

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