Fédération des courtiers
Optimiser la représentation française et européenne
La FFSCM concentre sa représentation régionale pour conférer plus de poids aux produits
LIFTING. « Dans un souci d’efficacité, nous réfléchissons à modifier légèrement notre organisation, pensée il y a vingt ans » alors que le secteur comptait 20 % de professionnels en plus, explique Antoine de Gasquet, président de la Fédération française des syndicats de courtiers en marchandises (FFSCM). Comptant un peu plus de 80 cabinets de courtage, cette dernière regroupe des syndicats de courtiers différenciés par produits, mais également par zone géographique. « Nous souhaitons concentrer la représentation régionale pour donner davantage de poids à chacune », argumente son président qui réfléchit également au rayonnement international de la profession.
Se rapprocher des courtiers des autres pays européens
La constitution de structures syndicales par grandes régions se justifierait aussi par l’ambition d’une meilleure représentation de la profession à l’échelle communautaire. Le président de la FFSCM confie souhaiter un « rapprochement avec leurs confrères européens. Désormais, tout se joue à Bruxelles. Si des lobbies doivent exister, ils se doivent d’être là-bas. Il est donc difficile d’imaginer ne pas avoir d’organisation au niveau de l’UE ».
Interface entre le vendeur et l’acheteur, le courtier synthétise l’information de manière impartiale. Il constitue donc un interlocuteur précieux pour les pouvoirs publics. Le rapprochement des courtiers français avec leurs collègues européens serait « l’objectif de mon nouveau mandat », annonce Antoine de Gasquet dans la perspective des prochaines élections qui se tiendront lors de l’assemblée générale de l’organisation, le 13 mars 2010. Sur ce point, tout est à faire puisque les courtiers européens ne disposent pas de structure semblable au niveau national. Dans un premier temps, « il serait intéressant de convier certains de nos confrères étrangers à notre assemblée générale », invite le président de la FFSCM.
Trois à quatre grandes régions françaises
Cette optique internationale ne fait que renforcer la pertinence de la restructuration engagée par la fédération à l’échelle française. Parmi les sept syndicats régionaux « deux au moins sont composés d’un seul cabinet de courtage », souligne Antoine de Gasquet. « S’il est essentiel d’avoir un relais d’information local », ces subdivisions ne semblent plus pertinentes. Le redécoupage s’oriente vers trois ou quatre syndicats. Dans cette configuration, « les produits devraient prendre de l’importance, avec un représentant par produit pour chaque région. Mais rien n’est arrêté. Le débat est lancé ». L’équipe dirigeante de la FFSCM a débuté son tour de France pour recueillir le sentiment de chacun. Première étape, le Sud, où l’idée a été retenue. Les enjeux étant distincts entre l’est et l’ouest, « nous avons opté pour une présidence bicéphale », Jean-Philippe Borg représentant la première et Denis Georget, la seconde, détaille Antoine de Gasquet. Ce sera ensuite au tour des courtiers du Nord d’être consultés. La physionomie générale des régions est également encore à définir.
Pour le président de la FFSCM, il faut réfléchir à l’opportunité « d’étendre nos compétences ailleurs qu’en France ». « A l’Est, où le marché n’est pas organisé, les opérateurs sont demandeurs de courtiers ». Certes de grands groupes sont déjà bien en place dans ces régions. Mais, en France, même les firmes internationales, parfois tentées de capter le coût de courtage en traitant en direct, « ont pris conscience de l’importance du courtier qui fait vivre les marchés ».