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Fefac
[Covid-19] Nutrition animale, l’Europe flanche en 2020

Avec une prévision à -2,2% la nutrition animale de l’UE (Royaume-Uni compris) marque le pas assez sèchement cette année selon les dernières données de la Fefac.

© Suju (Pixabay)

Si la France annonce des volumes d’aliments pour animaux en contraction à -1,5% (lire Les prix des matières premières grimpent pour la nutrition animale depuis la récolte), nos deux leaders européens prévoient pire pour 2020 : l’Allemagne sera en retrait plus fort à -3,5% et l’Espagne à -4,6%. Cette dernière pourrait conserver la tête de l’ensemble, qu’elle a gagné l’an dernier en passant devant notre voisin d’Outre Rhin.

Seuls deux pays s’attendent à une croissance cette année : l’Italie (+0,7%) et surtout la Pologne (+1,7%) dont les productions de poulets entrent à plein dans le reste de l’Union européenne.

Selon la Fefac, qui craignait une plus forte baisse, l’ensemble Union Européenne + Royaume Uni connaîtrait un réel recul à -2,2%.

Zoonoses et Covid-19.

La fièvre porcine africaine est entrée dans des élevages en Pologne et en Roumanie après la Russie et l’Ukraine mais sévit aussi dans la faune sauvage allemande. La Chine réagit d’ailleurs en coupant ses importations, laissant le porc allemand errer sur le marché intérieur de l’UE. Cette dernière est aussi frappée par l’influenza aviaire à l’Est comme au Nord (Pays-Bas).

Mais c’est évidemment la crise Covid qui affecte le plus les volumes d’aliments, tous les pays ou presque ayant fermé leurs restaurations collectives et commerciales plus ou moins longtemps depuis fin février.

Du côté des espèces, ce sont les ruminants qui souffrent le plus (-2,9%) avec un vrai recul sur toutes les pièces les plus chères (viande de veau, viande fraiche, fromages à valeur ajoutée). Le recul des achats des éleveurs pour s’adapter à ce contexte n’est que très partiellement compensé par l’effet de la sécheresse dans l’est de l’UE. Les volailles, avec -2,7%, rompent cette année leur progression continue depuis plus d’une décade. Elles pourraient même laisser leur place de segment leadeur au porc. Portée par la demande chinoise, il affiche la plus faible contraction des trois principaux segments (-1,1%).

 

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