« Nous essayons d’aider les professionnels à se projeter vers l’avenir »
La Dépêche - Le Petit Meunier : Vous souhaitez étendre la fréquentation des JTIC à l’ensemble de la filière et attirer de plus en plus d’opérateurs internationaux. L’objectif sera-t-il rempli lors des 62e Journées techniques des industries céréalières qui se tiendront les 13 et 14 octobre à Reims ?

Jean-Marie Poncey : Avec déjà près de 2.000 participants attendus sur deux jours, le rythme des inscriptions est encourageant. Sachant que de plus en plus de réservations sont réalisées à la dernière minute, la performance de 2.500 enregistrée l’an dernier devrait être renouvelée, sinon dépassée.
La demi-journée consacrée à la gestion de la volatilité des cours des matières premières (cf. encadré) et ses conséquences pour la seconde transformation, proposée le jeudi, semble mobiliser les opérateurs de l’aval. Les industriels de la boulangerie et de la biscuiterie seront plus représentés que lors des précédentes années, avec plusieurs grands groupes que nous ne comptions pas parmi nos visiteurs habituels.
L’internationalisation reste aussi un objectif avec le maintien d’une traduction simultanée des interventions en anglais. L’an dernier, nous comptions 27 % de visiteurs étrangers. Un chiffre qui devrait se stabiliser. Les jalons sont posés. Il faut désormais être patient. Cela prendra du temps pour que la tenue d’un salon international de la meunerie et des industries céréalières, à Reims, à l’automne, devienne un repère traditionnel pour le plus grand nombre.
LD - LPM: Si vous deviez défendre vos choix de sujets de conférence comment les vendriez vous ?
J.-M. P. : Elles seront de très haut niveau ! Plus objectivement, les professionnels doivent sans cesse composer avec de nouvelles contraintes, réglementaires ou conjoncturelles, et s’y adapter. Gestion des fluctuations des marchés ; évolution des attentes des consommateurs en matière de nutrition et opportunités pour nos produits ; focus sur le blé biologique français et ses utilisations, secteur qui a le vent en poupe... (cf. p.2) Nous essayons d’aider les professionnels à se projeter vers l’avenir. Une démarche qui n’est pas toujours évidente, surtout dans le contexte économique actuel. Nous cherchons, au travers de choix de thèmes concrets, à fournir aux chefs d’entreprises des éclairages utiles au pilotage de leurs sociétés. Ce genre de rendez-vous, permettant un partage d’expériences et de ressentis, est précieux pour des entrepreneurs. D’autant qu’il se déroule dans une ambiance conviviale et confraternelle qui font de ces rencontres un moment privilégié.
Les participants retrouveront également le traditionnel point sur la qualité des blés de l’année et sur les perspectives des marchés céréaliers français. Enfin, Pascale Briand, directrice générale de l’alimentation au ministère de l’Agriculture, Marion Guillou, présidente de l’Inra et la sénatrice Fabienne Keller débattront, lors d’une table ronde organisée le vendredi après-midi, sur le lien entre la politique et l’alimentation. Quels en sont les enjeux, les limites et les éventuels excès ? L’occasion d’élargir les débats.
LD - LPM : Si les JTIC sont le point d’orgue de l’activité de l’Aemic, sa principale fonction reste d’assister les entreprises dans leurs recrutements. Quelle forme cette action prend-elle lors de ces journées ?
J.-M. P. : Nous proposons un forum, auquel participe l’antenne pôle emploi de Reims et une graphologue, qui réalisera gratuitement des analyses. Nous tenons à disposition des professionnels les CV des adhérents demandeurs d’emploi. Des espaces leurs sont réservés pour organiser des entretiens en toute discrétion. Tous les ans, les JTIC permettent des rencontres débouchant sur des embauches ! Par ailleurs, l’annuaire biennal de l’Aemic est édité cette année. Il regroupe quelque 1.500 contacts de toute la filière. Un outil précieux pour la recherche d’emploi !