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Noriap investit 10 millions d'euros dans Euroseine, la plateforme portuaire fluviale de Languevoisin

A l’occasion de son assemblée générale, le 21 janvier à Amiens, David Saelens, président du groupe coopératif agricole Noriap, et Damien François, son directeur général, ont révélé le nouveau projet d’entreprise, avec 50 M€ d’investissements à la clé. Les axes de développement concernent notamment l’aménagement de la plateforme de Languevoisin sur le futur canal à grand gabarit Seine-Nord Europe.

Tribune avec grand écran sur l'historique du canal Seine-Nord Europe.
Le groupe coopératif agricole Noriap renforce son implication dans la logistique avec l’aménagement de la plateforme portuaire fluviale de Longuevoisin (Somme), Euroseine.
© Yanne Boloh

Avec 1 232 collaborateurs, le groupe Noriap a, sur l’exercice 2023-2024, réalisé un chiffre d'affaires de 959 millions d'euros (M€) et un EBE de 28,8 M€ lui permettant d’atteindre 21,2 M€ de capacité d’autofinancement et de consolider ses fonds propres à 173,5 M€. 

La coopérative affiche pour 2023-2024 un résultat net de 2,9 M€ quand ses filiales atteignent 2,6 M€. A l’occasion de l’assemblée générale de la coopérative, le 21 janvier à Amiens (Somme), son président David Saelens et son directeur général Damien François ont dévoilé le nouveau projet d’entreprise, élaboré durant toute l’année 2024.

Lire aussi : David Saelens passe de vice-président à président du groupe coopératif Noriap

Près de 1,4 millions de tonnes de productions végétales

Les productions végétales dominent avec 62,6 % du chiffre d'affaires : Noriap a collecté 1 163 500 tonnes (céréales, pommes de terre, semences) et sa filiale NeoNégoce 230 000 tonnes (t). L’élevage et la nutrition animale (Novial et ses 5 usines pour 304 405 t d’aliments, Yséo) contribuent à 14,5 % du chiffre d'affaires, au même niveau que l’œuf (Cocorette et son centre de conditionnement de Doullens dans la Somme, la casserie de Poullans-sur-Mer dans le Finistère), le complément étant assuré par la distribution verte, le machinisme et les transports. Quelque 48 % du chiffre d'affaires sont générés hors coopérative.

Les céréales représentent 80 % de la collecte

Si l'activité de la coopérative reste à 80 % la collecte de céréales (surtout du blé en Normandie et dans les Hauts-de-France), elle a démarré il y a une dizaine d’année une diversification comme, en 2020, le renforcement de sa présence dans la marque d’œufs plein air Cocorette sans oublier le renforcement de la contractualisation dans les pommes de terre depuis quatre ans qui lui permet d’atteindre 100 000 t. 

Ce secteur va bénéficier de 10 M€ dans les cinq prochaines années pour le développement d’une filière frite 100 % française avec un grand de la restauration hors foyer (RHF) dont le nom n’a pas encore été dévoilé. 

Cocorette va aussi bénéficier de 10M€ d’investissements pour le doublement dans les trois ans de ses ventes en grandes et moyennes surfaces (GMS). Le lancement ce mois-ci d’un nouveau packaging doit y contribuer. La coopérative cherche également 400 000 pondeuses pour dégoulotter les volumes et soutenir sa croissance. 

Renforcement de sa stratégie de partenariats  

Le 21 janvier, Noriap a également annoncé son nouveau partenariat avec la chaîne de boulangeries Louise (groupe InVivo) qui possède 130 points de vente, avec l’objectif d’en ouvrir 10 dans les cinq prochaines années. La première boutique doit être inaugurée à Amiens en juin sur le site de son Gamm Vert.

Lire aussi : Noriap renforce ses résultats financiers en pleine crise de Covid-19

La coopérative privilégie une stratégie par partenariats : sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) avec Purina (groupe Nestlé) et ses marques comme Friskies avec l’objectif de passer de 90 agriculteurs (40 000 t) engagés à 400 (130 000 t) cette année, ou bien encore le scoring GES (gaz à effet de serre) des aliments pour animaux (gamme Yséo), sans oublier le renforcement de sa démarche en rejoignant celle de Vivescia (dont la filiale, Grands Moulins de Paris est l’un de ses clients historiques), nommée Transition. Autre partenariat, celui avec Tereos qui rentre aussi dans cette démarche pour offrir des produits bas carbone à son aval.

Aménagement de la plateforme portuaire fluviale de Languevoisin

Enfin, le groupe renforce son implication dans la logistique avec l’aménagement de la plateforme portuaire fluviale de Languevoisin (Somme), Euroseine. La coopérative y exploite un silo depuis 1970 sur le canal à petit gabarit. Le futur canal Seine-Nord Europe passera à 500 mètres.  

Noriap, qui y consacre 10 M€, joue le rôle d’aménageur de la zone portuaire (déjà trois accords signés avec notamment la Société du canal et Fertigris), y jouera le rôle d’exploitation et de manutentionnaire. Le groupe participe déjà au projet Multiregio (construction d’une flotte de 20 bateaux, barges et automoteurs multi-produits).

Lire aussi : Canal Seine-Nord Europe : qu'en est-il des plateformes logistiques ?

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