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Montagnes américaines

Grand changement depuis notre dernière édition : la pluie a décidé de faire une pause. Une bonne nouvelle pour la qualité alors que les blés arrivent à maturité en France. Les premiers échos des champs sont, pour le moment, plutôt rassurants. Pour autant la fermeté reste d’actualité. Face à la flambée des prix mondiaux, les observateurs anticipent un ajustement à la baisse de la demande. Cette perspective, et l’annonce de pluies ponctuelles aux Etats-Unis, ont d’ailleurs conduit à de massifs mouvements de liquidations sur les marchés à terme faisant plonger les cours en ce début de semaine. Mais, les besoins alimentaires n’étant que peu élastiques, on peut douter d’une réelle chute de la demande. La détente a d’ailleurs été de bien courte durée puisque les marchés se reprenaient dès ce mercredi.
Les cours demeurent élevés, au grand dam des utilisateurs. La situation américaine, responsable pour une large part de l’envolée des marchés, devrait provoquer une réorganisation des flux mondiaux. Déjà, les grands importateurs de maïs, Chine, Japon et Corée du Sud notamment, chercheraient à élargir leurs pools de fournisseurs, lorgnant notamment sur l’Ukraine. Mais, là aussi, le temps n’est pas idéal pour les cultures… La France devrait sans doute aussi profiter de cette redistribution des rôles sur l’échiquier international. Et ce d’autant que l’euro est au plus bas. Devise faible et demande à l’exportation, il n’y a rien de tel pour accompagner la hausse des prix dans l’Hexagone. Les utilisateurs français peuvent en revanche compter sur l’effet moisson, avec l’arrivée des volumes céréaliers, pour détendre un peu l’ambiance générale. On l’a vu ces derniers jours, tout va très très vite sur les marchés... attachez vos ceintures !

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