Marché du blé en chantier

Les opérateurs le savent bien : tant que les grains ne sont pas dans les silos, rien n'est joué. Cette année encore, l'adage se vérifie ! Ce n'est plus un scoop, alors que les cultures se présentaient au mieux début juillet, les pluies sont venues rebattre les cartes. Avec des qualités très hétérogènes et affectées sur certaines grandes régions productrices, au Centre et à l'Est notamment, les opérateurs sont déstabilisés. Blés germés et faibles temps de chute d'Hagberg ont relégué la question des taux de protéines au second plan. Le marché du blé fourrager se dessine laborieusement. Très offert, il peine à se stabiliser. Les vendeurs des régions où la qualité a été la plus affectée par les fortes précipitations font des concessions sur les prix pour écouler les lots déclassés. Les offres deviendraient intéressantes même pour des fabricants d'aliments très éloignés en termes géographiques. Quant aux meuniers, ils s'inquiètent de la situation et cherchent à se couvrir coûte que coûte… mais peinent tout de même à s'approvisionner. Résultat, la prime à la qualité grimpe en flèche… hypothéquant un peu plus notre compétitivité à l'export.