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COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 12 au 19 mars 2025 - Les prix du colza ont gagné 12 €/t sur la semaine, suivant la reprise des cours du canola canadien

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 12 et le 19 mars 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

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© Généré par l'IA

Les prix du colza sur Euronext et, par ricochet, le marché physique français ont fait volte-face à la hausse entre le 12 et le 19 mars, suivant la reprise des cours du canola canadien. La cotation du colza hexagonal a gagné 12 €/t sur sa place de référence sur les sept derniers jours, après avoir chuté de 24,5 €/t la semaine précédente.

Les prix du tournesol sur le marché physique français ont profité de se retournement de tendance à la hausse, pour reprendre les 10 €/t perdus la semaine précédente.

Le marché français des oléagineux est toujours aussi calme sur l’actuelle et la prochaine récolte, la volatilité des cours paralysant les velléités acheteuses comme vendeuses. En colza, il ne reste que des fonds de tiroirs à vendre. En tournesol, le manque de disponibilités bloque les échanges commerciaux.

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Le canola canadien s’est repris en début de semaine, les opérateurs considérant que la dégringolade des prix de ces dernières semaines avait été excessive. Cependant, les inquiétudes persistent quant à l’impact des tarifs douaniers mis en place par la Chine le 20 mars et par les États-Unis le 2 avril prochain sur leurs importations respectives de canola (graine, tourteau, huile) en origine canadienne.

Les cours du soja sur le CBOT ont également progressé, en raison du doublement d’une semaine sur l’autre des ventes états-uniennes à l’exportation et de la révision à la baisse de la production de soja argentine par la Bourse de Rosario.

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Les cotations de l’huile de palme à Kuala Lumpur ont reculé, sous la pression de mauvaises perspectives d’exportations malaisiennes. En Indonésie, les expéditions d’huile de palme ont rebondi en février (+62,2 %). Cette hausse s’explique par la baisse des taxes indonésiennes à l’exportation, ce qui a amélioré sa compétitivité face son concurrent malaisien.

Karine Floquet

Protéagineux 

Bonne couverture des acheteurs

Les prix se font rares sur la  récolte 2024 en cette semaine du 12 au 19 mars, faute de marchandises et alors que la plupart des acheteurs sont déjà couverts. 
En pois, les prix n'évoluent pas en départ Marne d'une semaine sur l'autre ; en rendu Pontivy/Guingamp, la tendance est baissière (-2,5 €/t) ; à notre la réapparition de cotations en rendu Rouen (pour l'alimentations humaine et animales). En féveroles, les prix se replient quelque peu en rendu Pontivy/Guingamp (-2,50 €/t). Les autres places sont non cotées.

Tourteaux 

Prix baissiers et marché actif en soja

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont fait volte-face à la hausse entre le 12 et le 19 mars. La prime pour le tourteau de soja non OGM a globalement progressé d'une semaine sur l'autre. Elle vaut désormais 162 €/t sur mars et avril, et 143 €/t de mai à décembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est quant à elle inchangée, comprise entre 3 €/t et 4 €/t sur toutes les échéances.

Les prix du tourteau de colza et du tourteau de tournesol hexagonaux sur le marché physique français ont également progressé, suivant le mouvement du tourteau de soja OGM sur la semaine.

Les affaires se sont concentrées sur le tourteau de soja et, dans une moindre mesure, sur le tourteau de colza. L'activité en tourteau de tournesol high pro a faibli. Quelques affaires ont également été traitées en huile de soja et de colza.

Issues de meunerie

Stabilité des cotations

Les prix des issues de meunerie en Île-de-France sont de nouveau reconduits entre le 11 et le 18 mars. L'offre de la meunerie et la demande de l'alimentation animale s'équilibrent. Le volume d'affaires est limité en cette période de remise au pré du bétail.

En Bretagne, les prix du son fin farine ont gagné 3 €/t entre le 12 et le 19 mars. Si l'offre meunière est limitée, c'est le renforcement de la demande des fabricants d'aliments pour animaux qui a fait monter les prix. En départ Isère, les cours du son fin farine n'ont pas évolué d'une semaine sur l'autre, en l'absence d'affaires traitées en blé tendre comme en blé dur. En départ Marseille, les prix des issues de meunerie ont gagné 5 €/t en son fin farine et son fin pellet. Sur la zone de Toulouse, les prix ont en revanche perdu 10 €/t.

Coproduits de l'amidonnerie

Tendance haussière en drêche de blé et en corn gluten feed, plus hétérogène en drêche de maïs

Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français ont progressé entre le 12 et le 19 mars. Ceux de la drêche de maïs ont fait de même sur la période éloignée en départ Saint-Malo et Brest, mais se sont repliés en départ Gand. Sur le rapproché, les cours sont sans changement. Le marché est calme.

Les prix du corn gluten feed sur le marché physique français ont progressé de 4 €/t entre le 12 et le 19 mars. Le marché est calme.

Coproduits laitiers

Aucune nouvelle affaire

 Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en disponible ont progressé sur le marché physique français entre le 13 et le 20 mars 2025. Ces cotations correspondent aux réservations d'avril. La tendance est globalement baissière. En poudre de lait, elle est le fait de la collecte laitière qui arrive doucement à son pic annuel. En poudre de lactosérum, elle s'explique par le repli tarifaire observé sur les marchés néerlandais et allemands.

En 2023, la collecte de lait en France a subi une forte diminution, qui a aussi touché les zones à forte densité laitière (Finistère, Morbihan, Vendée, Manche et Orne). Face à ce constat, FranceAgriMer et le Cniel ont commandité ensemble une étude visant à éclairer cette déprise laitière. Réalisée par Ceresco en partenariat avec l’Institut de l’Élevage (Idele), cette étude explique que « dans les deux premières zones, la décapitalisation (début mi-2018, accélération fin 2019) a totalement effacé la croissance des livraisons de lait de vache qui avait eu lieu pendant la "sortie progressive" des quotas laitiers (2007-2015). Dans cette dernière période, la production laitière avait migré vers ces zones considérées comme favorables au lait en provenance de zones déjà en déprise (plaines du Sud-Ouest notamment) ».

Farines de poisson

Fermeté en origine scandinave

Les prix de la farine de poisson ont gagné 20 €/t en origine scandinave et 10 €/t en origine sud-américaine entre le 12 et le 19 mars, du fait de la faiblesse des disponibilités sur le court terme.

Produits déshydratés

Sans changement

Les prix de la luzerne déshydratée sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 12 et le 19 mars. 
En pulpe de betteraves, les prix sont également stables sur la semaine. 

Pailles et fourrages

Prix reconduits

Les prix de la paille (blé et orge) et du foin de Crau (cotations commerciales et de référence) sont sans changement entre le 12 et le 19 mars, en départ Centre/Bassin parisien comme en départ Nord-Est. Dans cette dernière zone, la demande est régulière, avec un transport toujours aussi difficile et cher à organiser. 

L’idele a publié le 17 mars sa « Note agro-climatique et prairies », sa première édition de l’année 2025. Elle rapporte que  « dans une grande moitié nord de la France, la croissance de l’herbe reste freinée par le manque de chaleur et de luminosité, retardant la mise à l’herbe [des troupeaux], bien que le déprimage ait débuté sur les parcelles portantes dans l’Ouest. À l’opposé, la douceur hivernale et une pluviométrie satisfaisante ont favorisé la pousse dans le sud de la France, où les mises à l’herbe sont déjà en cours, avec une certaine avance en plaine. » Cependant, les stocks fourragers sont au plus haut dans les granges et les éleveurs ne sont donc pas pressés de mettre leurs bêtes au pâturage.

La rédaction 

À surveiller

Soja

  • Conditions de semis aux États-Unis.
  • Niveau de la sole états-unienne.
  • Volume de la récolte argentine, victime de la sécheresse.
  • Tonnage de la production brésilienne, attendue abondante.
  • Potentielles taxes européennes sur les importations en provenance des États-Unis.

Colza

  • État des cultures en France, victime d’un excès d’eau.
  • Évolution des prix du canola canadien, en proie aux taxes chinoises et états-uniennes.
  • Niveau des importations françaises et européennes de canola canadien.

Tournesol

  • Conditions de semis en France et en Europe.
  • Niveau de la sole dans l’Union européenne.
  • Importations en provenance de l’Europe de l’Est.

Karine Floquet

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