Aller au contenu principal

COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 29 avril au 2 mai 2025 - Les prix du colza français ont progressé, passant la barre des 470 €/t

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 29 avril au 2 mai 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix du colza sur Euronext et sur le marché physique français ont progressé entre le 29 avril et le 6 mai sur la nouvelle récolte, dans le sillage du canola canadien. Les gelées d’avril en Ukraine, parmi les plus fortes depuis des décennies, ont également durement touché le colza, en pleine période de floraison, phase d'autant plus vulnérable pour la plante, selon le Centre hydrométéorologique ukrainien.

Les prix du tournesol sur le marché physique français ont quant à eux baissé sur la semaine. La Commission européenne estime la production de tournesol européenne en 2025 à 9,669 Mt, en hausse de 16,6 % sur la récolte 2024. En Argentine, la production devrait atteindre entre 3,8 et 4,7 Mt en 2025, marquant un record sur les vingt-cinq dernières années, selon Oil World.

Côté activité, les primes en colza ont baissé, les conditions de culture demeurant favorables au bon déroulement du cycle végétatif et les industriels en partie couverts n’étant pas pressés de passer aux achats. Les vendeurs sont absents du marché, jugeant les prix pas assez rémunérateurs. En tournesol, les semis sont effectués aux deux tiers. Les agriculteurs, accaparés par les travaux d’emblavement, n’offrent pas de marchandises. Les acheteurs sont absents du marché, dans un contexte de tendance baissière des cours sur le dernier mois.  

Pour tout savoir sur l'actualité des marchés agricoles, cliquez ici

Les cours du soja états-unien sur le CBOT ont reculé entre le 29 avril et le 6 mai, dans l’attente des négociations entre les Etats-Unis et la Chine sur leurs droits de douane réciproques, qui devraient débuter ce week-end en Suisse. Par ailleurs, StoneX a réhaussé ses estimations concernant la production brésilienne de soja pour la campagne 2024-2025, à 168,4 Mt. De plus, l’Argentine est très présente sur le marché mondial, avec près de 800 000 t vendues entre le 24 et le 29 avril, selon la Bourse des céréales de Rosario.

Les cours du canola canadien à Winnipeg ont également suivi une tendance baissière sur l’échéance mai 2025 mais haussière sur les échéances juillet et novembre. Les opérateurs sont dans l’attente du rapport StatCan sur les chiffres de stocks trimestriels, à paraître jeudi.

Les cours de l’huile de palme malaisienne ont perdu du terrain sur l’échéance mai, en raison de l’offre saisonnière, du renforcement du ringgit face au dollar, de la baisse des cours du pétrole rendant le biocarburant issu du palme moins compétitif, et des stocks de fin de campagne attendus en hausse. Les exportateurs malaisiens s'attendent cependant à une reprise de la demande chinoise dans les semaines à venir.

Pour tout savoir sur l'actualité des professionnels de la filière des grains, cliquez ici 

Les cours mondiaux du pétrole ont se sont repliés, l’Opep+ ayant décidé d’ajuster à la hausse la production de ces membres, de 411 000 barils supplémentaires par jour en juin 2025. De plus, les opérateurs sont dans l’attente du prochain rapport de l’Agence états-unienne d’information sur l’énergie, à paraître ce mercredi et qui devrait confirmer une hausse de la consommation de carburant aux Etats-Unis à l’approche des vacances estivales.

Côté macroéconomie, l’euro s’est légèrement affaibli face au dollar, passant de 1,1387 $ le 29 avril à 1,1375 $ le 6 mai, selon Boursorama. Les opérateurs sont dans l’attente de la réunion de la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED) de ce mercredi. Ils anticipent un maintenir des taux d'intérêt à leur niveau actuel.

Karine Floquet

Protéagineux 

Rares cotations

En cette semaine tronquée par le 8 mai, les cotations se font rares et le marché est calme. Le pois rendu Rouen a renchéri de 16 €/t entre le 29 avril au 6 mai, tandis que le départ Marne a reculé de 10 €/t. En féverole, le rendu Pontivy-Guingamp a perdu 5 €/t sur la semaine.

Selon Terre Inovia, « la météo de mars à avril a été propice à un développement des protéagineux d'hiver dans des conditions saines. Les protéagineux de printemps ont également pu bénéficier de bonnes conditions de semis de février à mi-mars ».

Tourteaux 

Poursuite de la baisse des cours en soja et colza

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont baissé entre le 29 avril et le 6 mai. La prime pour le tourteau de soja non OGM a progressé d'une semaine sur l'autre. Elle vaut dorénavant +130 €/t sur le 3 de mai, +134 €/t sur le 3 d’août et +133 €/t sur le 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est quant à elle inchangée, comprise entre +3 et +4 €/t sur toutes les échéances.

Les prix du tourteau de colza sur le marché physique français ont reculé sur la semaine, à l'image du tourteau de soja. Ceux en tournesol sont plutôt stables à baissiers.

L'activité se focalise sur le tourteau de soja, et ce, depuis plusieurs semaines maintenant. Les affaires sont moins nombreuses et se concentrent sur le rapproché, et en camion de surcroît.

Issues de meunerie

Évolution contrastée des cours franciliens

 Les prix des issues de meunerie en Île-de-France ont évolué irrégulièrement entre le 29 avril et le 6 mai, à la baisse en son fin farine (-2 €/t) et à la hausse en farine basse (+2 €/t), tandis que les cours du son fin pellet, du remoulage demi-blanc et le gruau de blé dur se stabilisaient. Le farine basse de blé tendre, produit de niche pour les meuniers, est convoité par les fabricants d'aliments pour animaux français afin d'ajuster leurs formulations, et ce, au détriment du son fin farine.

Sur la zone de Marseille, les prix des sons fins de blé tendre et de blé dur sont reconduits entre le 29 avril et le 6 mai. Les cours du son fin de blé tendre en région toulousaine ont quant à eux perdu 5 €/t. Ceux de Lille ont reculé de 2 €/t.

Coproduits de l'amidonnerie

Baisse des prix des drêches de blé et du PSC

Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français ont reculé entre le 29 avril et le 6 mai, perdant 4 €/t sur la semaine. Ceux de la drêche de maïs ont évolué de façon contrastée, à la hausse sur Saint-Malo (+1 €/t) et à la baisse sur Gand (-5 à -6 €/t). Le volume d'affaires est réduit.

Les prix du corn gluten feed sur le marché physique français se sont repliés entre le 29 avril et le 6 mai, perdant 5 €/t. Le marché, qui suit l'évolution tarifaire du blé, est calme.

Coproduits laitiers

Prix de nouveau nominalement reconduits

Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en vrac sur le disponible sont nominalement reconduits sur le marché physique français sur la période du 30 avril au 7 mai 2025. 
Sur la période estivale, la tendance serait plutôt baissière en poudre de lait.

Farines de poisson

Disponibilités limitées

Les prix de la farine de poisson en Europe poursuivent leur repli entre le 16 et le 23 avril, après une période de flambée tarifaire.

Produits déshydratés

En luzerne, la récolte 2025 est dorénavant cotée

La campagne de luzerne 2025 a démarré il y a une dizaine de jours. La luzerne déshydratée sur le marché physique français vaut 175 €/t sur le moyen et le long terme. Ce prix est en retrait de 10 €/t par rapport à la dernière cotation disponible relative à la campagne 2024. Côté production, il est encore trop tôt pour avoir une idée du rendement moyen annuel. 
En pulpe de betteraves, les prix ont reculé de 5 €/t entre le 29 avril et le 6 mai. Le marché est calme avec les jours fériés du mois de mai. 

Pailles et fourrages

Dans l'attente de la nouvelle récolte

Sur le Centre et le Bassin parisien, il n'y a plus de stock de paille (blé et orge) ni de consommation en ce printemps. Le marché, non coté en récolte 2024, attend les prochaines moissons pour définir les cotations relatives à la récolte 2025. 
En départ Nord-Est, les prix de la paille (blé et orge) en récolte 2024 n'ont pas évolué entre le 29 avril et le 6 mai, restant dans une large fourchette allant de 90 à 130 €/t en fonction des départements et fournisseurs. On enregistre une difficulté à trouver des transports, avec des semaines tronquées par des jours fériés qui s’enchaînent. Concernant la récolte 2025, il n'est pas encore possible de se projeter, car tout dépendra de la météo au moment de la récolte céréalière. La seule chose que l'on peut dire, c'est qu'il n’y aura pas de réserve de paille de blé Récolte 2024 ; par contre, il risque de rester un stock de paille d’orge Récolte 2024 car elle est encore disponible un peu partout. 
Les cours commerciaux du foin de Crau ont été reconduites d'une semaine sur l'autre. Le Comité Foin de Crau a de son côté suspendu ses cotations sur la récolte 2024 et ne dispose pas encore de prix sur la récolte 2025. 

La rédaction 

À surveiller

Soja

  • Déroulement des emblavements aux Etats-Unis, en avance sur l'an dernier
  • Conditions de culture, favorables a priori
  • Rythme des exportations états-uniennes et argentines
  • Négociations commerciales entre Washington et Pékin, au point mort
  • Rapport USDA sur l’offre et la demande agricole du 12 mai

Colza

  • Évolution des conditions de culture en France
  • État des cultures en Ukraine, après les gelées d'avril
  • Production russe, en pleine essor
  • Volume de canola trituré au Canada, volumineux actuellement
  • Renforcement de l’euro face au dollar

Tournesol

  • Conditions de semis en France, avec le retour des pluies
  • Production attendue record en Argentine
  • Importations turques, en raison d'une pénurie nationale

Karine Floquet

Les plus lus

Illustration de Donald Trump et Xi Jinping s’affrontant dans un bras de fer, symbolisant la rivalité commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Taxes douanières : Donald Trump est-il en train de pousser les acheteurs chinois vers l’orge française ?

Lors du colloque du 3 avril sur les orges brassicoles à Orléans, Alexis Garnot, trader chez Soufflet Négoce, a alerté sur les…

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Damien Cariou fondateur et CEO de Syndev téléphone à la main dans un champ
Agriculture régénérative : Comment gérer la donnée au sein d'une filière ?

Les filières engagées dans l’agriculture régénérative et/ou bas carbone font face à des besoins croissants dans la gestion des…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Alexis Garnot fait une intervention pour présenter la tendance marché 2025 des orges brassicoles lors du colloque Arvalis des orges brassicoles du 3 avril à Orléans.
« La prime brassicole de 50 €/t est actuellement peut-être un peu chère dans le contexte de marché présent », alerte Alexis Garnot

Dans le cadre du colloque sur les orges brassicoles, organisé par Arvalis le 3 avril à Orléans, Alexis Garnot, trader chez…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne