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COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 4 au 11 juin 2025 - Les prix du colza ont dépassé cette semaine les 490 euros la tonne sur Euronext

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 4 et le 11 juin 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix du colza sur Euronext (échéance août) et le marché physique français (période juillet-septembre en FOB Moselle) ont fait volte-face à la hausse entre le 4 et le 11 juin, gagnant respectivement 8,50 €/tonne et 4,50 €/t. Et ce, dans le sillage du canola canadien, du soja états-unien et du pétrole mondial. 
La cotation du tournesol tricolore en qualité oléique sur le rendu Saint-Nazaire a quant à elle reculé de 10 €/t, d’une semaine sur l’autre.

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L’activité sur le marché physique français des oléagineux demeure calme en cette période de soudure où les disponibilités sont très restreintes. En colza, les acheteurs et les vendeurs attendent les premiers échos du terrain avant de se positionner sur la nouvelle campagne. En tournesol, la tendance baissière des prix n’incite pas les agriculteurs et les organismes stockeurs à contractualiser la prochaine récolte.

Les valeurs du canola canadien à Winnipeg ont nettement progressé sur les sept derniers jours. La situation météorologique dans les Prairies canadiennes va devenir instable. Les précipitations devraient s’intensifier et les températures sont attendues légèrement inférieures aux normales saisonnières.

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Les cours du soja sur le CBOT à Chicago ont également gagné du terrain d’une semaine sur l’autre, à la faveur de l’affaiblissement du dollar face à l’euro qui rend les exportations états-uniennes davantage compétitives sur le marché mondial. Les opérateurs espèrent une embellie des exportations états-uniennes de soja vers la Chine, à la suite de l’accord de principe trouvé entre Washington et Pékin.

Les valeurs de l’huile de palme malaisienne à Kuala Lumpur se sont de leur côté nettement repliées. La production a été nettement plus importante que prévu (+5,1 % entre avril et mai) et cette tendance devrait perdurer dans les mois à venir, selon les négociants locaux.

Karine Floquet

Protéagineux 

Statu quo

Le prix du pois fourrager en départ Marne est resté stable en nouvelle campagne, entre le 4 et le 11 juin. Il en va de même pour le rendu Pontivy-Guingamp sur la présente campagne. 

En féverole fourragère, le rendu Pontivy-Guingamp en ancienne récolte n'a pas évolué d'une semaine sur l'autre. 

Le marché des protéagineux est globalement calme. 

Tourteaux 

Poursuite de la baisse des cours

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français poursuivent leur tendance baissière entre le 4 et le 11 juin. La prime pour le tourteau de soja non OGM n'a pas évolué d’une semaine sur l’autre. Elle demeure à +125 €/t sur les 2 de juin et 3 d'août, et à +120 €/t sur les 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est inchangée, comprise entre 3 et 4 €/t sur toutes les périodes.

Les prix du tourteau de colza et de tournesol sur le marché physique français ont encore reculé sur la semaine, faute de demande.

Le marché des tourteaux est de fait très calme, tous oléagineux confondus. En soja, les fabricants d'aliments pour animaux attendent les décrets d'application du règlement européen contre la non déforestation (RDUE) avant de se positionner sur la fin de l'année. En colza et en tournesol, il n'y a plus de disponibilités à la vente et les utilisateurs attendent de connaître les volumes et qualités des prochaines récoltes avant de passer aux achats.

Issues de meunerie

Évolution irrégulière des cours franciliens

Les prix des issues de meunerie en Île-de-France ont évolué irrégulièrement entre le 3 et le 10 juin. Les cours du son fin pellet et du remoulage demi-blanc ont reculé, perdant respectivement 3 €/t et 5 €/t, tandis que ceux du son fin farine, de la farine basse de blé tendre et du gruau de blé dur se stabilisaient. Les cours des coproduits minotiers suivent avec un certain retard la tendance baissière enregistrée par le blé tendre meunier. Cette baisse tarifaire devrait se prolonger jusqu'en début juillet. D'un côté, on rapporte une petite demande de la part des fabricants d'aliments pour animaux. De l'autre, les meuniers alimentent le marché, avec une offre qui devrait s'intensifier le mois prochain.

En Bretagne, les prix du son fin farine ont reculé de 6 €/t entre le 4 et le 11 juin, revenant à leurs niveaux d'il y a quinze jours. La demande des fabricants d'aliments pour animaux est moins pressante, face à une offre de la meunerie régulière. En départ Isère, les cours sont nominalement reconduits, sur un marché calme. Du côté de Marseille, les prix du son fin en blé dur ont baissé de 10 €/t en farines et de -5 €/t en pellets en raison de la baisse de la demande espagnole avec la récolte en cours de l'orge.

Coproduits de l'amidonnerie

Évolution contrastée des drêches et PSC

Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français ont encore reculé entre le 4 et le 11 juin, perdant entre 2 €/t sur les périodes juin-juillet et août-décembre. Ceux de la drêche de maïs ont également suivi une tendance baissière en départ Saint-Malo et Brest, perdant entre 1 €/t et 5 €/t selon la période. Mais les cours sont stables à haussiers, en départ Gand. Le volume d'affaires est très réduit.

Les prix du corn gluten feed sur le marché physique français se sont de nouveau tassés sur le rapproché entre le 4 et le 11 juin, dans le sillage du contrat blé tendre sur Euronext. Ils perdent 2 €/t sur la période juin-juillet. Cependant, les cotations ont progressé sur l'éloigné, gagnant 8 €/t sur août-décembre. Le marché se caractérise par une faiblesse de la demande.

Coproduits laitiers

Reconduction nominale des cours

Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en vrac sur le disponible sont nominalement reconduits sur le marché physique français entre le 5 et le 12 juin 2025. 

Le marché est très calme, faute de demande de la part d'industriels bien couverts.

Farines de poisson

Nette fermeté des cours péruviens

Le prix des farines de poisson sur le marché physique français ont gagné 30 €/t en origines sud-américaines, entre le 4 et le 11 juin, en raison du ralentissement des pêches au Pérou. En origine scandinave, les cotations, sans changement d'une semaine sur l'autre, demeurent fermes.

Produits déshydratés

Un retour des pluies bénéfiques aux cultures

Le cours en luzerne déshydratée en départ Marne est nominalement reconduit entre le 4 et le 11 juin. 

En pulpe de betterave déshydratée, le cours en départ Marne sur la nouvelle récolte est sans changement d'une semaine sur l'autre, sur un marché de nouveau calme. 

Les opérateurs sont attentifs aux conditions climatiques, avec les fortes températures actuelles qui sont un facteur de risque pour le développement végétatif des cultures.

Pailles et fourrages

Repli des prix en foin de Crau

Sur le Centre et le Bassin parisien, il n'y a plus de stock de paille (blé et orge). Le marché, non coté en récolte 2024, attend les prochaines moissons pour définir les cotations relatives à la récolte 2025. Les pailles de nouvelle campagne devraient valoir autour de 60 à 70 €/t en l'absence d'un réveil des acheteurs et si les récoltes ne sont pas décevantes. Dans ce contexte, la demande est relativement calme et les activités commerciales devraient rester très limitées jusqu'à la fin du mois de juin. 

En départ Nord-Est, les prix de la paille (blé et orge) en récolte 2024 sont nominalement reconduits entre le 4 et le 11 juin, restant dans une large fourchette allant de 90 à 130 €/t en fonction des départements et fournisseurs. Concernant la récolte 2025, il n'est pas encore possible de se projeter, car tout dépendra de la météo au moment de la récolte céréalière. La seule chose que l'on peut dire, c'est qu'il n’y aura pas de réserve de paille de blé issue de la récolte 2024 ; en revanche, il risque de rester un stock de paille d’orge issue de la récolte 2024 car elle est encore disponible un peu partout. 

Les cours en foin de Crau (cotations commerciales) sont sans changement d'une semaine sur l'autre, en récolte 2024 et 2025. Le Comité de foin de Crau (cotations de référence) n'a quant à lui pas encore édité de prix en récolte 2025, en raison du faible nombre de transactions commerciales. Aucune tendance tarifaire ne se dégage à ce jour. 

La rédaction 

À surveiller

Soja

  • Conditions de culture aux États-Unis, qui s'améliorent.
  • Arrivée progressive des origines brésilienne et argentine sur le marché mondial.
  • Rapport USDA du 12 juin, avec une hausse estimée des exportations états-uniennes.
  • Conséquence de l'accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine.

Colza

  • Evolution des conditions de culture en France et en Europe, avec des températures caniculaires.
  • Disponible exportable en Ukraine et en Russie.
  • Evolution des conditions de culture dans les Prairies canadiennes.

Tournesol

  • Hausse prévue de la production dans l’UE, en Ukraine et en Russie.
  • Conditions de culture en France et en Europe, avec la nette hausse des températures.
  • Demande en huile de tournesol par l’Inde.

Karine Floquet

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