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COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 21 au 27 mai 2025 - Légère hausse du prix du colza français, à l'image du canola canadien

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 21 et le 27 mai 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix du colza ont quelque peu progressé entre le 21 et le 27 mai, gagnant 1,50 €/t sur Euronext (échéance août) et en rendu Rouen (période juillet-septembre), sa place de référence sur le marché physique français. Et ce, en dépit du renforcement de l’euro face au dollar, qui rend nos marchandises européennes moins compétitives sur le marché mondial. Les cotations de la graine oléagineuse française suivent le renchérissement du canola canadien (dans le sillage de l'huile de soja états-unienne). Cependant, le retour des pluies dans le nord de la France et en Europe septentrionale, qui rassure les opérateurs quant au potentiel de récolte, pourrait avoir un effet baissier sur les cours. Le marché du colza est très calme, dans l’attente des premières prévisions de récolte.

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Les cotations du tournesol ont progressé sur les places hexagonales d’une semaine sur l’autre, gagnant 10 €/t sur l’échéance octobre-décembre en qualité oléique sur le rendu Saint-Nazaire, sa place de référence. En termes d'activité, le marché du tournesol est calme, en cette fin de période de semis. La tendance baissière enregistrée par les prix depuis le début du mois et l'incertitude concernant le potentiel de récolte n'incitent pas les organismes stockeurs à se positionner sur la prochaine campagne.

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Les cours du soja états-unien sur le CBOT n’ont pas vraiment bougé sur la semaine, tiraillé entre l’affaiblissement du dollar face à l’euro (crainte budgétaire aux Etats-Unis), qui a soutenu les prix, et la baisse tarifaire de l’huile de palme malaisienne à Kuala Lumpur (hausse prévisionnelle de la production et des stocks) et du pétrole (augmentation attendue de l’offre de brut par les pays adhérents de l’Opep+). 

Côté géopolitique, la semaine a été animée par la menace de Donald Trump d’appliquer des droits de douane de 50 % sur les importations états-uniennes en provenance de l’Union européenne à partir du 1er juin. Date butoir qui a finalement été reportée au 9 juillet, le temps de trouver un accord commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne.

Karine Floquet

Protéagineux 

Tendance baissière en nouvelle récolte

Le prix du pois fourrager en départ Marne ont perdu 10 €/t en nouvelle campagne, entre le 21 et le 27 mai. Le marché est calme. En féverole fourragère, le rendu Pontivy-Guingamp en nouvelle récolte est stable d'une semaine sur l'autre, les d'affaires se faisant rares sur les deux campagnes.

Tourteaux 

Marché calme

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont progressé entre le 21 et le 27 mai. La prime pour le tourteau de soja non OGM n'a pas évolué d'une semaine sur l'autre. Elle vaut +125 €/t sur le 3 de mai et le 3 d'août, et +120 €/t sur le 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est quant à elle inchangée, comprise entre +3 et +4 €/t sur toutes les échéances.

Les prix du tourteau de colza et de tournesol sur le marché physique français sont stables à baissiers sur la semaine. 

L'activité, guère étoffée, s'est focalisée en tourteau de soja, sur le rapproché. Les acheteurs attendent que les cours se tassent pour s'approvisionner sur la fin de l'année. C'est le calme plat en tourteaux de colza et de tournesol, les fabricants d'aliments pour animaux étant dans l'attente des résultats de récoltes pour passer à l'action.

Issues de meunerie

Baisse tarifaire du son fin francilien

Les prix des issues de meunerie en Île-de-France sont reconduits entre le 20 et le 27 mai, à l'exception des sons fins (farine et pellet) qui se déprécient sur la semaine. Ces coproduits minotiers sont moins demandés par les fabricants d'aliments pour animaux, qui utilisent la marchandise stockée en prévision des trois ponts du mois de mai. S'agissant du remoulage demi-blanc, de la farine basse et du gruau, leurs cotations se maintiennent en raison de besoins constants de la nutrition animale.

En Bretagne, les prix du son fin farine sont sans changement entre le 21 et le 27 mai. Le marché, peu animé, demeure à l'équilibre : à la faiblesse de la demande des fabricants d'aliments pour animaux correspond des disponibilités restreintes de la part de la meunerie. En départ Isère, les cours ont nominalement progressé de 5 €/t, suivant la hausse tarifaire enregistrée sur le marché francilien. Sur la zone de Marseille, les cotations sont en repli, baissant de 2 €/t en son fin farine et de 5 €/t en son fin pellet. 

Coproduits de l'amidonnerie

Évolution contrastée des drêches et PSC

Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français ont reculé entre le 21 et le 27 mai, perdant entre 4 €/t et 5 €/t selon la période. Ceux de la drêche de maïs se sont raffermis, gagnant entre 1 €/t et 3 €/t selon la période. Le volume d'affaires est très réduit.

Les prix du corn gluten feed sur le marché physique français se sont tassés entre le 21 et le 27 mai, perdant 5 €/t sur la période mai-juillet et août-décembre. Le marché se caractérise par une faiblesse de la demande.

Coproduits laitiers

Reconduction nominale des cours

 Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en vrac sur le disponible sont nominalement reconduits sur le marché physique français entre le 22 et le 28 mai 2025. Le marché est très calme en cette semaine tronquée de l'Ascension.

Farines de poisson

Prix sans évolution

Le prix des farines de poisson sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 21 et le 27 mai, en origines sud-américaines comme en origine scandinave (+10 €/t). Et ce, en raison d'une constance des disponibilités.

Produits déshydratés

Renchérissement en luzerne et pulpe de betterave

 Les cours en luzerne déshydratée ont progressé de 5 €/t entre le 21 et le 27 mai.

En pulpe de betterave déshydratée, le prix se maintient sur l'ancienne récolte mais a tendance à raffermir sur la prochaine, avec un écart tarifaire de +5 €/t entre les deux campagnes commerciales. Des affaires se sont traitées en récoltes 2024 et 2025, les acheteurs craignant que la sécheresse ne perdure.

Pailles et fourrages

Prix reconduits

Sur le Centre et le Bassin parisien, il n'y a plus de stock de paille (blé et orge) ni de consommation en ce printemps. Le marché, non coté en récolte 2024, attend les prochaines moissons pour définir les cotations relatives à la récolte 2025. 
En départ Nord-Est, les prix de la paille (blé et orge) en récolte 2024 n'ont pas évolué entre le 21 et le 27 mai, restant dans une large fourchette allant de 90 à 130 €/t en fonction des départements et fournisseurs. Concernant la récolte 2025, il n'est pas encore possible de se projeter, car tout dépendra de la météo au moment de la récolte céréalière. La seule chose que l'on peut dire, c'est qu'il n’y aura pas de réserve de paille de blé issue de la récolte 2024 ; en revanche, il risque de rester un stock de paille d’orge issue de la récolte 2024 car elle est encore disponible un peu partout. 

Les cours commerciaux du foin de Crau de première et deuxième coupes de la récolte 2024 sont nominalement reconduits d'une semaine sur l'autre. Les prix de la première coupe de la saison 2025 affiche un écart de 20 €/t par rapport aux cotations de 2024.
Le Comité Foin de Crau a de son côté suspendu ses cotations sur la récolte 2024 et ne dispose pas encore de prix sur la récolte 2025. 

La rédaction 

À surveiller

Soja

  • Ralentissement des semis aux États-Unis, avec le retour des précipitations.
  • Conditions de culture aux États-Unis, qui se dégradent.
  • Demande chinoise en cette trêve relative à la guerre commerciale avec les États-Unis.
  • Concurrence des origines brésilienne et argentine.

Colza

  • Évolution des conditions de culture en France et en Europe, avec un temps plus humide.
  • Disponible exportable en Ukraine et en Russie.
  • Évolution des semis au Canada.

Tournesol

  • Surface semée en France et en Europe.
  • Production attendue record en Argentine.

Karine Floquet

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