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COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 2 au 9 juillet 2025 - Net recul des prix des oléagineux sur fond de bonnes conditions de culture

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 2 et le 9 juillet 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix des graines de soja et de colza ont cédé nettement du terrain dans la semaine du 2 au 9 juillet, tant sur le CBOT et Euronext pour les marchés à terme que sur les marchés physiques nationaux. Le recul atteint quasiment les 10 €/t pour le colza européen et les 40 cts$/boisseau sur le soja états-unien.

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Globalement, les opérateurs travaillent sur des marchés dont les fondamentaux sont tous au verts, conditions de culture et météorologie notamment, même si les épisodes de pics de chaleur ou de de pluies extrêmes sont scrutés de près. La période est plutôt apaisée également en termes de géopolitique, à l’exception du président des Etats-Unis qui continue à multiplier les déclarations, notamment en matière de tarifs douaniers. La dernière en date ? Une augmentation des taxes sur les produits en provenance du Brésil à partir du 1er août. A suivre bien évidemment. Les négociations sur les accords commerciaux bilatéraux entre les Etats-Unis et d’autres économies font du surplace cette semaine. Le sommet des pays Brics, les 6 et 7 juillet à Rio de Janeiro, n’a pas non plus accouché de décisions fortes.

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La moisson de colza se poursuit normalement en France, avec des retours de terrain plutôt positifs (volume et qualité). A noter que les fonds spéculatifs ont abaissé leur position longue de façon importante sur Euronext depuis deux semaines.

En tournesol comme en soja, les prix sur le marché physique français ont progressé sur la semaine en raison d'inquiétude concernant le potentiel de production des parcelles sur la façade Atlantique et dans le sud du pays, touchées par la sécheresse et les fortes températures en pleine période de floraison, un stade critique pour l'élaboration du rendement. L'indice foliaire d’interception des rayons solaires est particulièrement à surveiller en ce moment critique de croissance.

Le marché hexagonal est relativement calme, dans ce contexte de récolte en colza et d'attentisme en tournesol et soja.

Le marché du soja est marqué par une concurrence acharnée entre les différentes origines mais avec une Chine peu acheteuse en ce moment. Cette dernière essaie aussi de diversifier ses achats en raison de son conflit commercial avec les Etats-Unis. Dans ce contexte, un premier navire de tourteaux de soja origine Argentine est partie cette semaine vers les ports chinois.

Thierry Michel

Protéagineux

Marché calme

Les pois et féveroles en qualité fourragère sont nominalement cotés dans le quart Nord-Est, mais non cotés en région Bretagne. 

Tourteaux

Renchérissement en tournesol

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français sont repartis à la hausse entre le 2 et le 9 juillet. La prime pour le tourteau de soja non OGM a également progressé sur la semaine. Elle s’établit dorénavant à 128 €/t sur juillet-octobre et à 126 €/t sur les 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est inchangée, comprise entre 3 et 4 €/t sur toutes les périodes.

Les prix du tourteau de colza sur le marché physique français se sont à nouveau repliés, au vu de la bonne récolte de graine engrangée. En tournesol, ils ont évolué de façon erratique.

L'activité s'est quelque peu renforcée et se focalise sur les tourteaux de soja et de colza. Les prix rapportés au point de protéine, qui étaient plus chers en colza qu'en soja, tendent à s'équilibrer entre les deux oléagineux.

Issues de meunerie

Cours en repli

Les prix des issues de meunerie en Île-de-France ont reculé entre le 1er et le 8 juillet 2025. Les cours des sons fins (farine et pellet) et du remoulage demi-blanc ont perdu 5 €/t, alors que les cotations de la farine basse et du gruau ont rétrogradé de 10 €/t. Cette tendance baissière s'explique par les travaux de moisson qui accaparent les camions. Le prix de la matière première s'ajuste à la baisse pour compenser au moins partiellement les surcoûts logistiques, liés au manque de disponibilités.

En Bretagne, les prix du son fin farine se sont repliés, perdant 4 €/t entre le 2 et le 9 juillet. En départ Isère, les cours, traités cette semaine, ont encore perdu 5 €/t. Du côté de Marseille, les prix des issues en blé dur et blé tendre sont stables. L'activité est limitée, l'offre est pléthorique mais les acheteurs se font rares.

Coproduits de l'amidonnerie

Tendance haussière en drêche de blé et corn gluten feed

Le prix de la drêche de blé sur le marché physique français a gagné du terrain sur le court terme entre le 2 et le 9 juillet, gagnant 2 €/t, mais a stagné sur le long terme.

Les cours de la drêche de maïs ont en revanche perdu du terrain, de façon plus marquée en départ Saint-Malo (entre -4 €/t et -11 €/t selon les périodes) qu'en départ Gand en départ Gand (entre -1 €/t et -4 €/t selon les périodes). Le départ Lacq est non coté. Le volume d'affaires est réduit car le marché est concentré sur le tourteau de soja qui est plus compétitif.

Les cours du corn gluten feed sur le marché physique français ont progressé sur le rapproché entre le 2 et le 9 juillet, gagnant 2 €/t. Sur l'éloigné, la cotation est nominalement reconduite.

Coproduits laitiers

Reconduction nominale des cotations

Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en vrac sur le disponible sont nominalement reconduits sur le marché physique français entre le 3 et le 10 juillet 2025. Le marché est des plus calmes, en l'absence des acheteurs comme des vendeurs. Cependant, il semblerait que la tendance soit baissière sur les prochains mois, dans le sillage du marché pour la consommation humaine. La collecte de lait bien qu'en baisse est présente et la demande à l'exportation sur l'Union européenne est difficile.

Farines de poisson

Stabilisation des cours

Après plusieurs semaines de hausse, le prix des farines de poisson se sont stabilisées entre le 2 et le 9 juillet 2025.

Produits déshydratés

Reconduction des prix

Les prix de la luzerne déshydratée en départ Marne sont remontés quelque peu, entre le 2 et le 9 juillet. On est sur les deuxièmes coupes de luzerne dans une plaine champenoise toujours sèche. 

En pulpe de betterave, les prix sont reconduits, malgré les quelques pluies récentes qui ont apaisé les opérateurs.

Pailles et fourrages

Prix nominalement reconduits

En paille, le marché est inerte. En Centre/Bassin parisien, le pressage devrait bientôt débuter. Les prix de la paille (blé et orge) en récolte 2025, non abritée et sous abri, ont été reconduits entre le 2 et le 9 juillet.

En départ Nord-Est, seule la paille de blé est encore cotée en ancienne récolte, dans l’attente de la nouvelle. Ses cours sont nominalement reconduits entre le 2 et le 9 juillet. Les prix de la paille d’orge de la récolte 2025 n'ont pas changé d'une semaine sur l'autre. L’offre en est limitée en raison de la difficulté à trouver des hectares à presser, les éleveurs ayant peur de manquer de paille cette année. La paille d’orge d’hiver, de belle qualité pour l’heure, présente un rendement moyen compris entre 2 t/ha et 3 t/ha.

Les cours commerciaux et de référence du foin de Crau n'ont pas évolué, entre le 2 et le 7 juillet.

La rédaction

À surveiller

Soja

  • Nouveaux accords commerciaux entre les Etats-Unis et ses partenaires.
  • Conditions de culture aux États-Unis, qui demeurent favorables.
  • Publication du rapport USDA sur l’offre et la demande agricoles mondiales le 11 juillet.
  • Publication des bilans céréaliers mondiaux par le CIC le 17 juillet.

Colza

  • Résultats de récolte en Europe, bon en volume, quid de la qualité ?
  • Basses eaux sur le Rhin, qui perturbent le transport des grains
  • Sécheresse au Canada, qui pénalise le canola.

Tournesol

  • Hausse attendue de la production dans l’Union européenne et en mer Noire.
  • Conséquence de la vague de chaleur sur les cultures en Europe.

Karine Floquet

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