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COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 18 au 25 juin 2025 - Les prix du colza ont culminé à plus de 500 €/t avant de chuter

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 18 au 25 juin 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix du colza sur Euronext et le marché physique français ont joué au yo-yo entre le 18 et le 25 juin, à la hausse avant le week-end puis à la baisse cette semaine. Les cours sur le marché à terme européen ont dépassé la barre symbolique des 500 €/t sur l’échéance août le 19 juin (500,25 €/t) et le 20 juin (505,25 €/t), pour mieux redégringoler par la suite et perdre 15 €/t sur la semaine.

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Le marché des oléagineux a suivi l’évolution du marché du biodiesel, corrélé à celui du pétrole. Dans un premier temps, le prix du baril de brut a grimpé en raison de l’escalade des tensions entre Israël et l’Iran, avec les Etats-Unis comme médiateur. Le cessez-le-feu obtenu par Donald Trump a, dans un second temps, permis une détente des cours du pétrole, les opérateurs étant rassuré quant au bon approvisionnement du marché mondial en brut.

Le marché français des oléagineux est calme, les agriculteurs et les organismes stockeurs étant accaparé par les moissons. En colza, les récoltes ont démarré, notamment dans le Rhône-Alpes où les échos du terrain font état de bons rendements et d'une belle qualité. En revanche, les premiers résultats sont qualifiés de « moyens » dans le Loiret voire de « décevants » dans le Cher et l'Indre-et-Loire, sur les parcelles les plus précoces. Mais la moisson n'en est qu'à son début, attendons de voir comment elle va évoluer en termes de quantité et de qualité. En tournesol, les utilisateurs sont attentistes. Les conséquences de la météo sèche qui perdure et des orages localisés sur le développement des cultures sont à surveiller. 

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On notera que l’Union européenne a corrigé en légère hausse son estimation de rendement du colza européen pour 2025, à 3,18 t/ha (+0,01 t/ha versus mai et +0,02 t/ha versus 2024). Il est en forte progression en Roumanie, Bulgarie et en Espagne.

Karine Floquet

Protéagineux 

Marché léthargique

Les pois et féveroles sont non cotés sur le grand Est de la France entre le 18 et le 25 juin. En rendu Pontivy-Guingamp, les prix de la féverole et du pois sont compris entre 265 €/t et 270 €/t. Le marché est léthargique, en l'absence de disponibilités en ancienne récolte. La moisson devrait débuter dans les quinze prochains jours.

Tourteaux 

renchérissement en tournesol

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont de nouveau reculé entre le 18 et le 25 juin. La prime pour le tourteau de soja non OGM a évolué à la marge sur la semaine. Elle s’établit à +123 €/t sur les 5 de juin et à +119 €/t sur les 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est inchangée, comprise entre 3 et 4 €/t sur toutes les périodes.

Les prix du tourteau de colza sur le marché physique français se sont également repliés. En tournesol, ils ont fait volte-face à la hausse.

La maigre activité en tourteau se focalise en soja, aux prix les plus compétitifs. Il s’agit de compléments sur le rapproché. Concernant les couvertures sur le plus long terme, les acheteurs attendent de voir jusqu'où les prix vont descendre, avant de s'engager.

Issues de meunerie

Nouveau repli des cours franciliens

Les prix des issues de meunerie en Île-de-France ont reculé entre le 17 et le 24 juin. Le cours du son fin farine a perdu 10 €/t, celui du son fin pellet, de la farine basse et du gruau a quant à eux diminué de 5 €/t, tandis que la cotation du remoulage demi-blanc stagne. La demande est moins forte, les animaux ayant moins d'appétit par ses temps de fortes températures.

En Bretagne, les prix du son fin farine ont reculé de 3 €/t entre le 18 et le 25 juin. La demande des fabricants d'aliments pour animaux, qui incorporent actuellement de l'orge fourragère au détriment des coproduits minotiers, est moins pressante, face à une offre de la meunerie régulière. En départ Isère, les cours, traités cette semaine, ont chuté de 10 €/t, sur un marché offert et peu demandeur. La marchandise est bradée sur l'Espagne. Du côté de Marseille, les prix du son fin en blé dur ont perdu 10 €/t et 5 €/t en région toulousaine.

Coproduits de l'amidonnerie

Baisse généralisée des prix des drêches et PSC

Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français se sont repliés entre le 18 et le 25 juin, perdant respectivement 3 €/t et 4 €/t sur les périodes juin-juillet et août-décembre. Ceux de la drêche de maïs ont également perdu du terrain sur l'ensemble des places de marché, enregistrant jusqu'à -4 €/t selon la place de marché et la période. Ces coproduits suivent la baisse des prix des céréales. Le volume d'affaires est réduit car le marché est concentré sur le tourteau de soja qui est plus compétitif.

Les cours du corn gluten feed sur le marché physique français ont reculé entre le 18 et le 25 juin, suivant la baisse des prix du maïs hexagonal.

Coproduits laitiers

Reconduction nominale des cotations

Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en vrac sur le disponible sont nominalement reconduits sur le marché physique français entre le 19 et le 26 juin 2025. Le marché est des plus calmes.

Farines de poisson

Nouvelle hausse des cours en origine sud-américaine

Les cotations des farines de poisson sur le marché physique français ont gagné 50 €/t en origines sud-américaines, mais sont restées stables en origine scandinave, entre le 18 et le 25 juin. 

Le marché se tend au Pérou avec une réduction des quotas de pêches.

Produits déshydratés

Renchérissement en luzerne

La cotation de la luzerne déshydratée sur les places hexagonales ont gagné 5 €/t entre le 18 et le 25 juin. Il fait chaud dans la campagne champenoise, alors que la deuxième coupe démarre. 

En pulpes de betteraves, les prix en ancienne et en nouvelle récolte sont reconduits sur le marché physique français, entre le 18 et le 25 juin. Ces niveaux de prix ont du mal à se maintenir dans un marché des matières premières agricoles baissier. Des affaires ont été traitées par des acheteurs qui se couvrent dans un contexte de sécheresse qui met à mal les cultures de betterave.

Pailles et fourrages

Prix en nouvelle récolte dans le Centre/Bassin parisien

En paille, le marché est plutôt attentiste. La demande est relativement calme et les activités commerciales devraient rester très limitées jusqu'à la fin du mois de juin. En Centre/Bassin parisien, les premières coupes d’orge d’hiver devraient débuter vers le 25 juin. Les blés tendres filent un mauvais coton : les grands épis contiennent peu de grains et les petits épis sont remplis de petits grains. Côté paille, le pressage ne devrait intervenir avant le 10 juillet, le temps de la laisser sécher sur pied. La paille en récolte 2025, non abritée, devraient valoir entre 60 et 70 €/t, auxquels il faut ajouter entre 10 €/t et 15 €/t supplémentaires pour la paille sous abri.

En départ Nord-Est, seule la paille de blé est encore cotée en ancienne récolte, dans l’attente de la nouvelle. Ses cours suivent une tendance baissière, perdant 5 €/t entre le 18 et le 25 juin. La commercialisation de la paille d’orge de la récolte 2024, dont il reste des stocks, est terminée, avec l’arrivée de la récolte 2025 dont le prix s’avère inférieur à celui de la paille engrangée l’année dernière. L’offre en est limitée en raison de la difficulté à trouver des hectares à presser, les éleveurs ayant peur de manquer de paille cette année. La paille d’orge d’hiver, de belle qualité pour l’heure, présente un rendement moyen compris entre 2 t/ha et 3 t/ha.

Les cours commerciaux du foin de Crau n'ont pas évolué, toutes récoltes confondues, entre le 18 et le 25 juin. Le Comité de foin de Crau vient de publier ses cotations de référence pour la première coupe de la récolte 2025, en petites et grosses balles.

Karine Floquet 

À surveiller

Soja

  • Situation géopolitique au Moyen-Orient
  • Evolution des conditions de culture aux États-Unis, qui se dégradent
  • Publication du rapport USDA sur l’offre et la demande agricoles mondiales, le 11 juillet

Colza

  • Persistance de la vague de chaleur cette semaine en France et en Europe
  • Baisse des productions en Ukraine, au Canada et en Australie
  • Sécheresse au Canada
  • Publication de la sole canadienne, le 27 juin
  • Renforcement de l’euro face au dollar

Tournesol

  • Hausse de la production dans l’Union européenne et en mer Noire
  • Conséquence de la vague de chaleur sur les cultures en France
  • Augmentation des exportations d’huile de palme en Malaisie

Karine Floquet

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