COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 14 au 21 mai 2025 - Léger raffermissement du colza français, en plein weather market
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 14 et le 21 mai 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.
L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 14 et le 21 mai 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Les prix du colza ont quelque peu progressé entre le 14 et le 21 mai, gagnant 1 €/t sur Euronext (échéance août) et en rendu Rouen (période juillet-septembre), sa place de référence sur le marché physique français. Les conditions climatiques sèches dans le nord de la France et en Europe septentrionale pourraient entamer le potentiel de récolte.
Pour tout savoir sur l'actualité des marchés agricoles, cliquez ici
Les cotations du tournesol ont reculé sur les places hexagonales d’une semaine sur l’autre, perdant 5 €/t en qualité oléique sur le rendu Saint-Nazaire, sa place de référence. Les semis de tournesol sont bien avancés en France. Dans le Sud-Ouest, des ressemis ont été effectués sur des parcelles, emblavées en début de période et qui ont subi des conditions météo trop humides et trop fraîches, avec des attaques de prédateurs. Les fortes intempéries actuelles dans la région sont à surveiller en termes d’impact sur des cultures en début de développement végétatif.
En ce qui concerne l’activité, les marchés de ces deux graines oléagineuses tricolores sont atones.
Les cours du soja états-unien sur le CBOT se sont repliés sur la semaine, tout comme ceux du canola canadien à Winnipeg et de l’huile de palme malaisienne à Kuala Lumpur. La demande chinoise pour le soja états-unien n’est pas aussi étoffée qu’espéré, en cette période de trêve dans la guerre commerciale à laquelle se livrent les États-Unis et la Chine. Par ailleurs, alors que la production brésilienne de soja est attendue record, en Argentine l’excès de précipitations et les inondations ont stoppé la récolte et pourraient dégrader la qualité des cultures encore sur pieds.
Pour tout savoir sur l'actualité des professionnels de la filière des grains, cliquez ici
Côté macroéconomie, les cours du pétrole à New York et Londres ont perdu du terrain sur la période. De son côté, le dollar s’est affaibli au fil des jours face à l’euro, rendant les marchandises états-uniennes attractives sur le marché mondial.
Karine Floquet
Protéagineux
Cotations en nouvelle récolte
Le pois rendu Rouen et rendu Pontivy-Guingamp en récolte 2025 est stable entre le 14 avril au 20 mai, tandis que le départ Marne perd 10 €/t en passant de l'ancienne à la nouvelle campagne. Le marché est calme. En féverole, le rendu Pontivy-Guingamp est stable d'une semaine sur l'autre, alors que l'on est passé de la période mai-juin à celle de juillet, les d'affaires se faisant rares sur les deux campagnes.
Cette année, l’Inde est une destination importante pour les pois canadiens, représentant environ 40 % de toutes les exportations de pois, selon une information de Glacier FarmMedia publiée sur Grainews. Cependant, l'importation en franchise de droits de douane du pois jaune, mise en place par l'Inde depuis décembre 2023, doit expirer à la fin du mois de mai.
Par ailleurs, les pois verts de l’ancienne récolte se négocient actuellement dans l’Ouest canadien entre 14,50 et 17,05 dollars canadiens par boisseau (CAD/bu), tandis que les pois jaunes se négocient entre 9,00 et 10,25 CAD/bu, selon les données de Prairie Ag Hotwire publiées sur Grainews. Les pois verts de la nouvelle récolte coûtent environ 2 à 3 CAD/bu en dessous du prix de l’ancienne récolte, tandis que les pois jaunes sont environ 1 CAD/bu en dessous du marché au comptant.
Piloté par Terres Univia et Terres Inovia, l'Observatoire des prix payés aux producteurs des légumineuses à graines, qui permet d'établir une évolution des prix moyens selon le mode de production et les principaux débouchés de six légumineuses à graines, vient d'être publié. Il en ressort entre autres que, « de 2019 à 2023, on observe une tendance à la hausse des prix moyens pondérés des légumineuses à graines en agriculture conventionnelle, en lien avec l’évolution des prix des matières premières agricoles au cours de cette période ».
Tourteaux
Baisse généralisée des cours
Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont encore baissé entre le 14 et le 21 mai. La prime pour le tourteau de soja non OGM a tendance à se réduire sur l'éloigné, d'une semaine sur l'autre. Elle vaut dorénavant +125 €/t sur le 3 de mai et le 3 d'août, et +120 €/t sur le 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est quant à elle inchangée, comprise entre +3 et +4 €/t sur toutes les échéances.
Les prix du tourteau de colza et de tournesol sur le marché physique français sont stables à baissiers sur la semaine, suivant la tendance du tourteau de soja.
L'activité s'est focalisée en tourteau de soja, sur le rapproché par camion. Mais le volume d'affaires est moindre qu'auparavant.
Issues de meunerie
Renchérissement du son fin pellet francilien
Les prix des issues de meunerie en Île-de-France sont reconduits entre le 13 et le 20 mai, à l'exception du son fin pellet qui renchérit sur la semaine. Ce coproduit minotier est moins offert alors qu'une demande de la part des fabricants d'aliments pour animaux ait apparu pour pallier les fermetures des moulins pendant les ponts des 1er et 8 mai.
En Bretagne, les prix du son fin farine sont sans changement entre le 14 et le 21 mai, à l'image des cotations franciliennes. Le marché est équilibré : à la faiblesse de la demande des fabricants d'aliments pour animaux correspond des disponibilités restreintes de la part de la meunerie. En départ Isère, les cours ont progressé de 2 €/t, dans le sillage du marché francilien. Sur la zone de Marseille et de Toulouse, les cotations sont nominalement reconduits, sur un marché calme. En départ Isère, les cours ont progressé de 2 €/t, dans le sillage du marché francilien. Sur la zone de Marseille, les cotations du son fin farine on gagné 2 €/t, tandis que celles du son fin pellet ont grimpé de 5 €/t.
Coproduits de l'amidonnerie
Évolution contrastée des drêches et PSC
Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français ont progressé entre le 14 et le 21 mai, gagnant 7 €/t sur la période mai-juillet et 8 €/t sur la période août-décembre. Ceux de la drêche de maïs se sont repliés, perdant de -1 €/t à -5 €/t selon la période. Le volume d'affaires est très réduit.
Les prix du corn gluten feed sur le marché physique français ont rebondi entre le 14 et le 21 mai, gagnant 7 €/t sur la période mai-juillet et 8 €/t sur la période août-décembre. Le marché se caractérise par une faiblesse de la demande.
Coproduits laitiers
Des prix en baisse sur juin
Les prix de la poudre de lait à destination de l'alimentation animale en vrac sur le disponible ont reculé de 25 €/t sur le marché physique français entre le 15 et le 22 mai 2025. Ceux de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en vrac sur le disponible se sont repliés de 20 €/t sur la même période.
Ces cotations correspondent aux réservations effectuées sur le mois de juin.
Farines de poisson
Évolution contrastée des cours
Le prix des farines de poisson sur le marché physique français ont évolué de façon inversée entre le 14 et le 21 mai en fonction de l'origine de la marchandise, du fait de la grande disparité en terme de disponibilités. Les prix en origines sud-américaines se sont repliés (-20 €/t) mais ont progressé en origine scandinave (+10 €/t).
Produits déshydratés
Prix reconduits en luzerne et pulpe de betterave
Les prix de la luzerne déshydratée sur le marché physique français en récolte 2025 sont sans changement entre le 14 mai et le 21 mai. Côté production, il est encore trop tôt pour avoir une idée du rendement moyen annuel.
En pulpe de betteraves déshydratée, les prix sur les places hexagonales sont nominalement reconduits d'une semaine sur l'autre. Les vendeurs sont réticents à commercialiser leur marchandise à des prix couvrant à peine leurs coûts de production.
Pailles et fourrages
Repli des cours en foin de Crau
Sur le Centre et le Bassin parisien, il n'y a plus de stock de paille (blé et orge) ni de consommation en ce printemps. Le marché, non coté en récolte 2024, attend les prochaines moissons pour définir les cotations relatives à la récolte 2025.
En départ Nord-Est, les prix de la paille (blé et orge) en récolte 2024 n'ont pas évolué entre le 6 et le 14 mai, restant dans une large fourchette allant de 90 à 130 €/t en fonction des départements et fournisseurs. Concernant la récolte 2025, il n'est pas encore possible de se projeter, car tout dépendra de la météo au moment de la récolte céréalière. La seule chose que l'on peut dire, c'est qu'il n’y aura pas de réserve de paille de blé issue de la récolte 2024 ; en revanche, il risque de rester un stock de paille d’orge issue de la récolte 2024 car elle est encore disponible un peu partout.
Les cours commerciaux du foin de Crau de première et deuxième coupes de la récolte 2024 sont nominalement reconduits entre le 14 et le 21 mai. Les prix de la première coupe de la saison 2025 affiche un écart de 20 €/t par rapport aux cotations de 2024.
Le Comité Foin de Crau a de son côté suspendu ses cotations sur la récolte 2024 et ne dispose pas encore de prix sur la récolte 2025.
L’Idele vient de publier la troisième édition de sa Note agroclimatique et pariries. Il en ressort entre autres que « l’alternance de chaleur et, localement, de précipitations en avril a favorisé une bonne pousse de l’herbe, sans être spectaculaire ».
La rédaction
À surveiller
Soja
- Déroulement des semis aux États-Unis, bien avancés.
- Conditions de culture aux États-Unis, favorables a priori.
- Demande chinoise en cette trêve relative à la guerre commerciale avec les États-Unis.
- Rythme des chargements brésiliens et argentins.
- Rapport CIC sur l’offre et la demande mondiale agricole du 22 mai.
Colza
- Évolution des conditions de culture en France et en Europe, avec la faible pluviométrie.
- Disponible exportable en Ukraine et en Russie.
- Volume de canola trituré au Canada, volumineux actuellement.
Tournesol
- Conditions de semis en France, avec le manque d’eau.
- Production attendue record en Argentine.
Karine Floquet