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COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 12 au 19 février 2025 - Colza, soja et tournesol en hausse sur fond de manque de disponibilités

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 12 et le 19 février 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléoprotéagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix de la graine de colza ont progressé sur l’ensemble de la semaine, tant sur Euronext que sur les marchés physiques hexagonaux. La dynamique a été la même en ce qui concerne le tournesol et le soja.

Le marché de la graine de colza est très calme, les opérateurs sont déjà dans une logique de fin de campagne avec de moins en moins de volumes à traiter et des acheteurs qui sont couverts. Un intérêt acheteur limité apparaît cependant dans certaines régions. Le courant d’affaires se porte désormais davantage sur l'échéance juillet-septembre (récolte 2025). Les opérateurs sur Euronext sont attentifs à l’état des cultures françaises en cette fin d’hiver. Les importations européennes continuent de progresser à 4,2 Mt, contre 3,7 Mt pour la campagne précédente.

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En graine de tournesol, on note toujours un manque de vendeurs sur le marché hexagonal même si on rapporte un peu de demande sur l’Est du pays. Les acheteurs sont présents mais ne veulent pas payer les hausses tarifaires, rapporte un correspondant. En revanche, il n’existe pas encore de courant d’affaires sur la récolte 2025. En huile, on enregistre un peu d’activité sur mars-avril pour couvrir des besoins.

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En soja, les cours ont plutôt gagné du terrain, avec des séances animées par l’évolution de la parité euro-dollar et par les différentes annonces de Donald Trump concernant la politique tarifaire des droits de douane qu’il souhaite mettre en place (réciprocité des droits). Cependant, la dynamique à la hausse a été freinée par des exportations hebdomadaires et une trituration mensuelle (janvier) états-uniennes en dessous des attentes. Sur le marché français de la graine de soja, le marché est peu liquide par manque de disponibilités. Les marges de trituration sont toujours dans le rouge.

La rédaction 

Protéagineux 

Tendance baissière

En départ Marne, les prix des pois fourrager ont cédé 5 €/t entre le 12 et le 19 février 2025. Sur la Somme et l'Oise, les prix n'ont pas évolué. Quelques camions sont traités en récolte 2024. La demande est un peu plus importante en pois jaune. En Bretagne, les pois fourragers sont cotés au même niveau que dans la Somme. Les cotations des féveroles fourragères reculent en rendu Pontivy sur la période. Le marché est inactif dans l'Est.
L’Inde pourrait annuler sa mesure sur les importations sans droit de douane de pois jaune à partir du 1er mars 2025, selon une déclaration de Pralhad Joshi, ministre indien de la consommation et de l’alimentation à Times of India.

Tourteaux 

Renchérissement en colza et tournesol

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont eu tendance à régresser entre le 12 et le 19 février. Cependant, la prime pour le tourteau de soja non OGM a progressé sur toutes les échéances, d’une semaine sur l’autre. Elle vaut désormais 155 €/t sur l'échéances 3 de février, 145 €/t sur avril, 144 €/t sur les 3 de mai, 145 €/t sur le 3 d’août et 146 €/t sur le 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est quant à elle inchangée, comprise entre 3 et 4 €/t €/t sur toutes les échéances.

De leur côté, les prix des tourteaux de colza et de tournesol hexagonaux ont progressé sur la période. Cargill n’est plus vendeur et Bunge diminue aussi ses volumes commercialisés. En l'absence de visibilité sur l’éloigné donc les primes sur ces deux produits augmentent.

Issues de meunerie 

Statu quo 

Les prix des issues de meunerie en Île-de-France n'ont pas évolué entre le 11 et le 18 février. Le marché est à l'équilibre entre offre limitée (maintenance et travaux côté meunerie) et faible demande (congés côté fabricants d'aliments pour animaux).

En Bretagne, les prix du son fin farine n'ont pas évolué entre le 12 et le 19 février. "Le marché est mou", indique un courtier spécialisé. La faiblesse de l'offre répond à la demande limitée des fabricants d'aliments pour animaux. En départ Isère, les cours du son fin farine sont sans changement d'une semaine sur l'autre, sur la base de nouvelles affaires traitées en blé tendre comme en blé dur. En départ Marseille, les prix des issues de meunerie restent stables. Sur la zone de Toulouse, les prix en son farine s'établissent entre 170 €/t et 180 €/t.

Coproduits de l'amidonnerie

Tension en drêche de maïs

Les prix de la drêche de maïs sur le marché physique français ont grimpé entre le 12 et le 19 février, en raison d'inquiétudes météo sur cultures en zone mer Noire. Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français ont quant à eux perdu 1 €/t sur la semaine.

Les prix du corn gluten feed sur les places de commerce hexagonales n'ont pas évolué , sur un marché sans activité.

Coproduits laitiers

Hausse en poudre de lait mais repli en poudre de lactosérum

Le prix de la poudre de lait à destination de l'alimentation animale en disponible ont progressé sur le marché physique français entre le 13 et le 20 février 2025. 

Le prix de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en disponible a quant à elle nettement reculé sur les places hexagonales d'une semaine sur l'autre.

Ces niveaux de cotations correspondent aux affaires de réservation effectuées sur le mois de mars.

Farines de poisson

Coup de chaud en origines sud-américaines

Le prix des farine de poisson en origines sud-américaines sont repartis à la hausse entre le 12 et le 19 février, avec une demande plutôt soutenue. En origine scandinave, les cours sont sans changement.

Produits déshydratés

Petites affaires en pulpe de betterave

Les prix de la luzerne et pulpe de betterave déshydratées sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 12 et le 19 février. 

Le marché est inactif en luzerne déshydratée, alors que quelques petites affaires se traitent en pulpes de betterave mais les acheteurs sont peu présents car ils attendent une baisse des prix.

Pailles et fourrages

Accalmie

Les prix de la paille (blé et orge) et du foin de Crau (commerciale et de référence) n'ont pas évolué entre le 12 et le 19 février sur les places de commerce hexagonales. Le marché est plus que calme, après une période de hausses de prix et un élargissement des écarts de prix entre les plus bas et les plus hauts ces dernières semaines.

La rédaction 

À surveiller

Soja

  • Réciprocité des droits de douane lancés par le président Donald Trump.
  • Reprise de la sécheresse prévue en Argentine.
  • Retard de la récolte au Brésil.
  • Marges de trituration dégradées en France.

Colza

  • État des cultures françaises en sortie d’hiver.
  • Resemis nécessaires sur les parcelles endommagées par la battance.
  • Niveau élevé des importations européennes.
  • Arrivée de la récolte australienne sur les marchés.
  • Faible niveau des stocks de canola canadien.

Tournesol

  • Demande dans l’Est de la France.
  • Début des intérêts acheteurs sur la récolte 2025 ?
  • Quid de la potentielle fin de guerre en Ukraine sur les prochains assolements ?

Adèle d'Humières

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