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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 9 au 16 avril 2025 - La hausse de l’euro et la morosité des exportations européennes affectent les prix du blé

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 9 et le 16 avril 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

épis de blé, maïs et cours
© Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.

Les cours du blé récolté en 2024 ont cédé 11 €/t sur Euronext entre le 9 et le 16 avril. En premier lieu, la progression de la paire euro/dollar défavorise la compétitivité des marchandises européennes sur les marchés mondiaux. Cela se vérifie avec les révisions en baisse des prévisions de l’USDA pour les flux de blé en provenance de l’Union européenne, et de celles de FranceAgriMer pour les expéditions françaises vers les pays tiers. En outre, le refroidissement des relations franco-algérienne empêche toujours l’origine française d’être retenue dans les appels d’offres. Hier, c’est ainsi la mer Noire qui a remporté la mise sur la fin de campagne. Les cotations reculent également sur la nouvelle campagne, de façon moins prononcée. Stratégie Grains a relevé sa prévision de production européenne pour la campagne à venir, tandis que les surfaces françaises de blé devraient rebondir de 10 % d’un an sur l’autre, selon Agreste. Les pluies sur les zones de culture en Russie laissent en outre présager à la Banque de Russie une hausse de la production de céréales en 2025.

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Aux États-Unis, les cours du blé ont progressé à Chicago, avec la baisse du dollar. L’origine états-unienne est très compétitive sur les marchés mondiaux. Les prix des variétés HRW reculaient en revanche, avec l’avancée des semis en blé de printemps et les pluies qui ont soulagé les blés d’hiver. La concurrence australienne reste cependant présente sur l’Asie. Par ailleurs, l’USDA a relevé les stocks de blé aux États-Unis et dans le monde.

Sur le marché physique français, les cotations du blé ont majoritairement suivi la tendance baissière imprimée par les marchés à terme. L’activité est calme en cette période de vacances scolaires. L’offre s’amenuise en ancienne récolte. Les primes s'améliorent en blé fourrager.

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Maïs

Progression des cotations à Chicago

Les prix du maïs ont progressé à Chicago, soutenus comme le blé par la faiblesse du dollar. Des achats portugais et japonais ont aussi soutenu les cours. De plus, le nouveau répit de 90 jours annoncé par Donald Trump pour la plupart des taxes douanières a poussé à la hausse. De même, la révision en baisse par l’USDA des stocks de maïs aux États-Unis et dans le monde n’était pas en reste. L’avancée des semis dans le Midwest est en outre retardée par les pluies. Les importations chinoises sont en retrait pour le premier trimestre 2025, selon les Douanes chinoises.

Sur Euronext, les cotations du maïs ont en revanche reculé, toujours pénalisées par la hausse de l’euro. En outre, FranceAgriMer a relevé sa prévision de stocks de fin de campagne après avoir réduit les utilisations de maïs par les fabricants d’aliments. De son côté, la récolte ukrainienne devrait bondir de 18 % en 2025-2026. La pause dans la guerre commerciale États-Unis – UE devrait aussi faciliter l’afflux de marchandises.

Sur le marché physique français, l’activité est limitée.

 

Orges

Baisse des prix

Les cotations de l’orge fourragère ont reculé sur les marchés physiques français, dans le sillage du blé. La demande en orge de la part des fabricants d’aliments restait soutenue, et FranceAgriMer a d’ailleurs relevé ses utilisations prévisionnelles d’orge dans l’alimentation animale au détriment du maïs.

En orges de brasserie, les prix reculent. La malterie est peu présente en ancienne récolte et la production brassicole en Europe du Nord s’annonce bien. Les vendeurs sont sur la réserve.

 

Blé dur

Plus de cotations en nouvelle campagne

Si l’activité reste calme en blé dur sur le marché français, faute de vendeurs, la demande est tout de même présente en nouvelle récolte.

 

Céréales secondaires

Un marché peu dynamique

Les opérateurs signalent un léger courant d'affaires en avoine noire permettant d'écouler les reliquats de la récolte 2024. Le marché est relativement calme concernant le seigle et le triticale. 

 

Sucre

Recul des prix

Les prix du sucre sur les marchés mondiaux ont cédé du terrain entre le 7 et le 14 avril à New York et à Londres. Les inquiétudes sur la demande mondiale liées à la santé économique des différents pays et aux guerres commerciales lancées par la Maison Blanche pèsent sur les cours. L’influence du pétrole jouait également

Adèle d'Humières et Mikaël Juchet

 

À surveiller

Blé tendre

  • Demande en blé fourrager sur le marché intérieur.
  • Niveau de la récolte russe 2025.
  • État des cultures de blé de printemps aux États-Unis, quelques zones souffrant d'humidité.
  • Résultat de l'appel d'offres tunisien.
  • Clôture des stocks dépôt en France.

Orges

  • Demande portuaire en orge française, faible pour le moment.
  • Disponibilités françaises en orge sur la fin de campagne.
  • Importations chinoises d'orge fourragères, l'Empire du Milieu étant privé du sorgho états-unien.

Maïs

  • Nouveaux développements dans les guerres commerciales, notamment entre la Chine et les États-Unis.
  • Échanges mondiaux en maïs.
  • Pluies sur le Midwest retardant l'avancée des semis.
  • Taxes à l'exportation en Argentine ?

 

Adèle d'Humières

Rédaction Réussir

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