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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 6 au 14 mai 2025 - La baisse de l’euro stabilise les prix du blé français

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 6 et le 14 mai 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Sur Euronext, les cours du blé sont restés stables avec une perte de 0,5 €/t sur l’échéance septembre 2025 entre le 6 mai et le 14 mai. Désormais, l’ancienne récolte est indexée sur septembre 2025 après l’expiration de l’échéance mai 2025.

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L’état des cultures françaises profite de conditions météo favorables dans l’Hexagone, selon les dernières données de FranceAgriMer. Toutefois, le temps sec perdure au nord du Bassin parisien et dans le nord de l’Europe. Le marché surveille désormais l’arrivée de prochaines pluies sur ces régions pour éviter des dégradations sur la nouvelle récolte.

Sur Euronext, les cours profitent du recul de l’euro face au dollar. En effet, le billet vert reprend de la vigueur depuis l’apaisement des tensions sur la politique des droits de douane entre Washington et Pékin. Ainsi, le prix du blé français devient plus compétitif à l’export.

Du côté de la demande, les pays acheteurs se montrent encore discrets, malgré la baisse récente des prix et en l’absence d’accidents climatiques majeurs. Lors du dernier conseil spécialisé de FranceAgriMer, il a été indiqué que l’Égypte a des intérêts pour l’achat de blé français. Par ailleurs, le marché observe l’évolution de la sécheresse dans la région du Hénan, principale région productrice de blé en Chine. De plus, l’USDA estime déjà les importations chinoises 2025-2026 de blé à 6 Mt, contre 3,3 Mt pour la campagne précédente. Ainsi, les opérateurs européens espèrent revoir prochainement des intérêts acheteurs chinois avec le recul annoncé de la prochaine récolte australienne.

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Sur le CBOT, les cours du blé ont reculé sur la semaine sous l’effet du renforcement du dollar sur le Forex et de conditions favorables aux cultures. De plus, le dernier rapport USDA est baissier aux États-Unis avec des stocks 2025-2026 de blé en hausse à 923 millions de boisseaux.

Timide reprise des chargement sur le port de Rouen

Sur le bassin de la Seine, les prix de fret fluviaux sont reconduits entre le 6 et le 14 mai. On enregistre quelques chargements de maïs sur le port de Rouen, permettant de vider les silos portuaires mais sans pour autant créer un appel d'air de marchandises. L'exportation sur l'intracommunautaire se maintient à des niveaux faibles. 


Sur le Rhin, le niveau du fleuve baisse de jour en jour, en raison du manque de précipitations, ce qui entraîne un surcoût du transport fluvial. Rappelons qu'en situation de basses eaux, les bateliers ne peuvent que partiellement remplir leur cale. Par ailleurs le manque de pluie oblige les agriculteurs de la région à irriguer les cultures.

Mikaël Juchet et Karine Floquet

 

Maïs

Recul marqué des surfaces françaises

Les cours sur Euronext ont progressé en ancienne récolte de 1,25 €/t sur la semaine et sont restés stables en nouvelle récolte. Le maïs a bénéficié du soutien de la baisse de l’euro face au dollar et du repli des surfaces françaises semées en maïs de 7,6 % sur un an et de 3,3 % sur la moyenne quinquennale. L’activité reste réduite sur le marché intérieur français. Les acheteurs opèrent quelques compléments de couverture de fin de campagne. On constate une augmentation des primes de maïs sur la période juillet-septembre en Bretagne et de manière plus modérée dans le Sud-Ouest.

À Chicago, les cours du maïs sur le CBOT ont reculé sous la pression d’une production 2025-2026 record à plus de 400 Mt, d’après le dernier rapport USDA.

Orge fourragère

La demande portuaire tire les primes

Sur le marché portuaire, les primes s’améliorent avec le soutien de la demande de la part des chargeurs pour la nouvelle récolte 2025. Sur l’intérieur, la demande en orge fourragère est faible avec un prix compétitif du blé en alimentation animale. Les conditions de culture restent favorables dans l’Hexagone. Toutefois, un retour des pluies est attendu sur les régions au nord de la Loire.

Les prix de l’orge de brasserie ont globalement progressé d’une dizaine d’euros entre le 6 et le 14 mai, toutes récoltes et variétés confondues. Des échos de marché ont fait état en début de semaine de conditions sèches au Royaume-Uni et en Scandinavie, pouvant potentiellement générer un risque pour les cultures locales… Des rumeurs qui demandent à être confirmées.

Orge de brasserie

Risque de sécheresse dans le nord de l'Europe

Les prix de l'orge de brasserie ont globalement progressé d'une dizaine d'euros entre le 6 et le 14 mai, toutes récoltes et variétés confondues. Des échos de marché ont fait état en début de semaine de conditions sèches au Royaume-Uni et en Scandinavie, pouvant potentiellement généré un risque pour les cultures locales... Des rumeurs qui demandent à être confirmées.

Blé dur

Un marché atone

En ancienne récolte, le marché touche à sa fin. Pour la campagne 2025-2026, l’activité reste calme avec le manque d’intérêt des acheteurs européens, et en particulier des Italiens. Les prix n’ont pas trouvé un soutien suffisant avec la mauvaise récolte au Mexique.

La rédaction

Céréales secondaires

Manque de compétitivité de l'avoine noire

Le prix de l’avoine noire en rendu Pontivy-Guingamp a reculé de 5 €/t entre le 6 mai et le 14 mai en raison du manque de compétitivité face au blé. En triticale, le marché est acheteur en Rhône-Alpes à 187 €/t.

Sucre

Renchérissement

Les prix du sucre sur les marchés mondiaux ont gagné du terrain entre le 5 et le 12 mai, perdant 5,30 $/t à Londres et 0,23 cts$/livre à New York. Les prix du sucre ont augmenté lundi après que le pétrole coté à New York a augmenté de plus de 1 % pour atteindre un sommet de deux semaines. La hausse des prix du baril de brut profite à l’éthanol et pourrait inciter les sucreries à travers le globe à détourner davantage le broyage de la canne à sucre vers la production d’éthanol plutôt que vers celle du sucre, réduisant ainsi l’approvisionnement du marché mondial en cette denrée alimentaire. 

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Conditions de culture stables dans l’Hexagone.
  • Temps sec au nord de l’Europe et de la France.
  • Sécheresse dans le Hénan, première région productrice de Chine.
  • Recul de l’euro face au dollar.
  • Position nette vendeuse des financiers sur Euronext.
  • Manque de demande des pays acheteurs.

Orges

  • Demande portuaire sur la période estivale.
  • Conditions de culture stables dans l’Hexagone.
  • Concurrence du blé sur le marché intérieur français.
  • Manque de vendeurs sur le marché physique tricolore.

Maïs

  • Semis en avance dans l’Hexagone.
  • Recul des surfaces françaises 2025-2026.
  • Marché espagnol acheteur à des prix plus bas.
  • Excellentes perspectives de production aux États-Unis.

Mikaël Juchet

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