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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 4 au 11 juin 2025 - Marché baissier à l’approche des récoltes

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 4 juin et le 11 juin 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Sur Euronext, les cours du blé ont baissé sur les échéances septembre 2025 et décembre 2025. Les primes sur le portuaire et le marché intérieur sont restés stables avec une activité en dents de scie selon les places dans l’Hexagone sur le marché physique.

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En Europe, les prix du blé restent sous pression du niveau de l’euro face au dollar et de l’amélioration des conditions de culture avec l’arrivée des précipitations en Europe du Nord. Les moissons ont débuté dans le sud de l’Europe et l’arrivée de nouvelles disponibilités exerce une pression sur les prix. Aux États-Unis, les prix du blé ont légèrement reculé sur le CBOT en raison de l’amélioration des conditions de culture locales malgré un retard sur le début des récoltes en raison des dernières pluies. Sur le marché mondial, le marché reste confiant sur l’approvisionnement malgré des craintes de production en Chine, en Australie, et de manière plus mitigée en mer Noire. À l’export, les pays acheteurs restent attentistes avec la baisse des prix et l’arrivée de nouvelles disponibilités avec les premières récoltes en hémisphère nord. En l’absence de nouveaux facteurs significatifs à l’approche des moissons, les opérateurs attendent désormais le rapport USDA du mois de juin à la veille, dont la publication est programmée dans la soirée.

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Dans le Sud-Est, l’activité est calme malgré le début des chantiers de récolte. Les acheteurs sont en retard globalement dans leurs engagements. À l’Est, un courant d’affaires a porté l’activité en alimentation animale avec des primes en blé stables. Signalons aussi le faible écart entre le feed et le meunier, de l’ordre de 3 €/t. Dans le Sud-Ouest, l’activité est calme avec quelques dégagements. En meunerie, l’activité reste réduite à la veille de la moisson. Les acheteurs attendent de voir les qualités de la nouvelle récolte pour se positionner.

Les prix du blé de force sur le marché physique français reculent dans le sillage du contrat blé sur Euronext, perdant 6 €/t entre le 4 et le 11 juin.

Bonne récolte attendue sur l'hinterland rouennais

Sur le bassin de la Seine, les prix du fret fluvial n'ont pas évolué entre le 4 et le 11 juin. L’activité à destination du port de Rouen est toujours aussi calme, en l’absence de demande à l’exportation. Les organismes stockeurs s’inquiètent de ne pas voir leurs silos se vider à la veille de la récolte céréalière. 
Sur l'hinterland rouennais, les premières coupes en orge sont attendues d’ici deux à trois semaines. Les récoltes s'annoncent bonnes, voire très bonnes localement, sauf incident climatique de dernière minute. Si la production en blé et en orge n'est pas attendue extraordinaire, elle devrait être satisfaisante. 
Les professionnels du transport par voie d’eau craignent quant à eux un manque de cale pour assurer les importants volumes de dégagement à prévoir sur le port de Rouen, dans ce contexte. L'exportation sur l'intracommunautaire se maintient à des niveaux faibles. 

Sur le Rhin, le niveau du fleuve est revenu à la normale. Côté cultures, les précipitations de ces derniers jours ont permis de soulager les blés comme les maïs qui souffraient d’un manque d'eau.

Mikaël Juchet et Karine Floquet

 

Maïs

Marché baissier

Sur Euronext, les prix ont baissé sous la pression d’un euro au-dessus de 1,15 dollar et de la concurrence états-unienne et brésilienne avec des prix compétitifs en Europe. En France, les conditions de culture se dégradent de 2 %, selon FranceAgriMer. Aux États-Unis, elles progressent d’un point mais la météo est disparate selon les territoires.

Dans l’Est, l’activité est restée faible en ancienne récolte. En nouvelle récolte, l’écart de prix se creuse entre le FOB Rhin et les prix CAF aux Pays Bas, en raison de la compétitivité de pays tiers. Dans le Sud de la France, quelques affaires se traitent en ancienne récolte sur des compléments de couverture. En Bretagne, les primes progressent sur la période estivale avec peu de disponibilités.

Orge fourragère

Retour de la demande portuaire

En fourrager, la baisse sur Euronext a réactivé les couvertures sur le portuaire pour la demande chinoise par opportunisme. L’activité est en revanche très calme en Bretagne malgré de petites affaires en ancienne récolte pour des compléments. Dans l’est de l’Hexagone, le marché de l’orge est bloqué. À l’approche de la moisson, les vendeurs attendent de connaître les volumes et la qualité. Les acheteurs sont aussi attentistes au vu de la tendance baissière. Dans le Sud-Ouest, on assiste à des dégagements en orge dans une activité calme alors que la récolte est en cours en Espagne.

Orge de brasserie

Réveil de la demande

En orge de brasserie, les prix en nouvelle récolte sur le marché physique français ont reculé en variété d'hiver (Faro) comme en variété de printemps (Planet), entre le 4 et le 11 juin. La baisse des cours a déclenché un courant d'affaires. La récolte devrait démarrer le 20 juin en Bourgogne et en Champagne, et le 25 juin en Lorraine.

Blé dur

Un marché lourd

En France, le marché est lourd en raison du manque d’acheteur sur juillet-août. En Europe, la récolte grecque arrive sur le marché avec une production abondante. Du côté de l’Espagne, la récolte a aussi débuté.

Céréales secondaires

Cours stables à baissiers

Les prix de l'avoine blanche sont stables en départ Marne avec le manque d'activité.
En avoine noire, les prix restent inchangés en départ Marne et ont baissé sur le rendu Pontivy de -10 €/t.

Sucre

Évolution contrastée des cours

Les prix du sucre sur les marchés mondiaux ont progressé entre le 2 et le 9 juin, gagnant 1,5 $/t à Londres, tandis que ceux à New York ont reculé de 0,21 cts$/livre. Les prix du sucre ont suivi une tendance baissière depuis deux mois, le sucre de New York ayant affiché vendredi dernier son plus bas niveau depuis quatre ans et le sucre de Londres son plus bas niveau depuis trois ans et demi. Mais les attentes d’un excédent mondial de sucre font grimper les prix. Cependant, les perspectives d’une augmentation de la production de sucre en Inde, deuxième producteur mondial, sont un facteur baissier pour les prix.  

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Hausse de la récolte russe de 1,8 Mt par Sovecon
  • Sécheresse en Chine
  • Position nette vendeuse importante des financiers
  • Pluies reçues depuis une semaine en France et en Europe
  • Euro proche de 1,15 dollar
  • Amélioration des conditions de culture aux États-Unis
  • Retour des droits de douanes sur les importations ukrainiennes

Orges

  • Retour de la demande portuaire
  • Pression de l’arrivée de la nouvelle récolte
  • Recul de la production 2025-2026 en Ukraine et en Australie

Maïs

  • Hausse de la production brésilienne 2024-2025
  • Baisse de la production en Ukraine
  • Compétitivité des prix de l’origine états-unienne et brésilienne
  • Accord entre la Chine et les États-Unis sur les taxes douanières

Mikaël Juchet

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