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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 27 mai au 4 juin 2025 - Les cours du blé sur Euronext se stabilisent au-dessus de 200 €/t

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 27 mai au 4 juin 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

Image de céréales et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Sur Euronext, les prix du blé ont progressé de + 1,75 €/t sur l’échéance septembre 2025 depuis une semaine. En l’absence de nouveaux éléments fondamentaux, les cours de ce contrat se maintiennent au-dessus du niveau de 200 €/t sur le rapproché. Cependant, la position nette baissière des financiers reste importante sur le marché à terme. Dans ces conditions, une nouvelle escalade du conflit entre l’Ukraine et la Russie est une source potentielle de rachats de position, et donc de volatilité. Par ailleurs, le marché export reste difficile. L’Égypte a acheté 180 000 t en avril de blé français. Cependant, des retards de livraison ont pesé sur les prix européens en début de semaine. Toutefois, il y a un peu de demande sur les ports français et depuis la Hollande.

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Sur le marché intérieur, les primes en meunerie restent stables en nouvelle récolte avec quelques acheteurs dans le centre de la France et le Bassin parisien. Dans le Sud-Ouest, des affaires se sont réalisées sur des compléments de couverture sur le marché espagnol en meunerie et en alimentation animale avec les dernières pluies, ce qui retarde la récolte ibérique. Dans l’est de la France, les primes sont restées stables avec un courant d’affaires en feed et en food.

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À Chicago, les cours du blé ont progressé en ancienne récolte et en nouvelle récolte de manière modérée. Les dernières attaques ukrainiennes de drones en Russie ont alimenté les craintes sur les expéditions de blé en mer Noire, ce qui a soutenu les prix à Chicago. Aux États-Unis, les conditions de culture restent favorables aux cultures de blé d’hiver. De plus, les semis de printemps se finalisent sans inquiétudes importantes. Cependant, le temps sec est de retour en Chine. L’attention devrait donc à nouveau se porter sur l’évolution de la météo pour les prochains jours.

Flambée des coûts de fret sur Anvers

Sur le bassin de la Seine, le prix du fret fluvial sur le trajet Arques-Anvers ont progressé de 50 %, passant de 8 €/t à 12 €/t entre le 27 mai et le 4 juin, en raison d’un problème de navigation en Belgique à la suite de l’effondrement le 6 mars dernier du pont en chantier de La Louvière sur l’autoroute E42, qui surplombe le canal du Centre. Par ailleurs, les tarifs sont sans changement. 
L’activité à destination du port de Rouen est toujours aussi calme, en l’absence de demande à l’exportation. Les organismes stockeurs s’inquiètent de ne pas voir leurs silos se vider à la veille de la récolte céréalière. Les premières coupes en orge sont attendues d’ici 3 à 4 semaines. Les professionnels du transport par voie d’eau craignent quant à eux un manque de cale pour assurer les importants volumes de dégagement à prévoir sur le port de Rouen, dans ce contexte. L'exportation sur l'intracommunautaire se maintient à des niveaux faibles. 
Sur l'hinterland rouennais, les cultures d'hiver se présentent bien. Les prévisions pour la prochaine récolte sont pour l'heure positives, notamment avec le retour des pluies sur le nord de la France. Mais on n'est pas à l'abri d'aléas météorologiques qui pourraient changer la donne.

Sur le Rhin, le retour des pluies permet une remontée sensible du niveau du fleuve, ce qui facilitera les expéditions de fin de campagne. Côté cultures, les précipitations de ces derniers jours ont permis de soulager les blés comme les maïs qui souffraient d’un manque d'eau.

Sur la Moselle, la navigation, arrêtée depuis le 19 mai pour permettre l’entretien annuel des infrastructures, devait reprendre le 29 mai.

Mikaël Juchet et Karine Floquet

 

Maïs

Des couvertures sur le rapproché

En France, les cours du maïs sur Euronext ont baissé de-8€/t sur l’échéance août 2025 de -3 €/t sur celle de novembre 2025. Les semis de maïs dans l’Hexagone se terminent dans de bonnes conditions malgré quelques ratés dans le Sud-Ouest. Sur le marché physique français, quelques opérations de couverture se sont réalisées sur le rapproché en Bretagne et dans le Sud-Ouest. Dans l’Est, l’activité reprend avec la reprise de la navigation fluviale. En nouvelle récolte, l’activité reste pour l’instant réduite.

Orge fourragère

Les primes se dégradent en fourrager

Sur le portuaire, les primes se dégradent avec la diminution de la demande. En effet, les couvertures sont désormais finalisées sur les récents achats chinois et la demande à l’export a diminué. Sur le marché intérieur, l’activité est réduite avec les prix bas et la concurrence du blé sur le marché fourrager. Les primes en Bretagne suivent la tendance baissière constatée sur les ports français. Dans le Sud-ouest, l’orge fourragère subit la concurrence locale en Espagne. À l’est, le manque de vendeurs limite le courant d’affaires au minimum.

Orge de brasserie

Tendance baissière en variété de printemps

En orge de brasserie, les prix en nouvelle récolte sur le marché physique français évoluent de façon irrégulière en variété d'hiver (Faro) et suivent une tendance baissière en variété de printemps (Planet). Le marché est des plus calmes, les opérateurs attendent de connaître les premières estimations de production, notamment dans le nord de l'Europe, pour se positionner. 

Blé dur

La semoulerie se positionne

En France, la semoulerie commence à se positionner sur la nouvelle récolte malgré une activité qui reste faible. Sur le marché export intracommunautaire, les acheteurs italiens sont absents en raison de leur report de stocks. De l’autre côté des Pyrénées, la récolte a débuté localement, ce qui explique l’absence de la demande espagnole.

Céréales secondaires

Evolution contrastée des cours

Le prix de l’avoine noire en rendu Pontivy-Guingamp est de 225 €/t et suit la tendance baissière du blé. En triticale, le marché a légèrement progressé en Rhône Alpes de +2 €/t sur le mois de juin.

Sucre

Recul tarifaire

Les prix du sucre sur les marchés mondiaux ont reculé entre le 23 mai et le 2 juin, perdant 12,7 $/t à Londres et 0,41 cts$/livre à New York, en raison des perspectives d’augmentation de la production de sucre en Inde, deuxième producteur mondial. La production de sucre en 2025-2026 y augmenterait de 19 % sur un an pour atteindre 35 Mt, en raison d’une plus grande superficie plantée de canne à sucre. Les prix du sucre ont baissé au cours des deux derniers mois, le sucre de New York tombant à son plus bas niveau depuis 3,5 ans jeudi dernier et le sucre de Londres à son plus bas niveau depuis 4,5 mois et demi. 

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Dégradation des conditions de culture en France.
  • Amélioration de l’état cultural aux États-Unis et en Russie.
  • Temps sec en Chine.
  • Exportations russes plus élevées que prévu en Russie.
  • Manque de compétitivité du blé français face à la mer Noire.
  • Achat égyptien de 180 000 t de blé français en avril.

Orges

  • Dégradation des conditions de culture en France.
  • Baisse de la demande sur les ports français.
  • Acheteurs attentistes en attendant la nouvelle récolte.

Maïs

  • Fin des semis dans la moyenne aux États-Unis.
  • Production Brésilienne révisée en hausse par StoneX et Agrural.
  • Bonne dynamique des exportations états-uniennes.
  • Baisse des surfaces ukrainiennes.
  • Prix ukrainiens non compétitifs à l’export.

Mikaël Juchet

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