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COT'Hebdo Céréales et sucre
Marché des céréales et du sucre du 22 au 29 octobre 2025 - Hausse des prix des céréales dans le sillage du soja états-unien

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie, maïs et autres céréales secondaires) et du sucre, ainsi que des coûts du fret fluvial, sur le marché physique français entre le 22 et le 29 octobre 2025, expliquée par La Dépêche Le Petit meunier.

© Généré par l'IA

Les cours du blé ont gagné 2,25 €/t sur l’échéance décembre d’Euronext entre le 22 et le 29 octobre. La progression a été plus prononcée sur les échéances suivantes, autour de 4 €/t. Le marché à terme européen subissait principalement l’influence de son homologue de Chicago, soutenu par la perspective d’un accord commercial entre la Chine et les États-Unis. On signale la hausse des prix ukrainiens à l’exportation. En France, les semis progressent normalement. La semaine s’est avérée plutôt calme, avec la période de vacances scolaires et l’attente autour de l’activité géopolitique. Sur les ports, aucune nouvelle affaire à l’exportation n’est à signaler. Le marché intérieur n’est pas beaucoup plus dynamique ; les fabricants d’aliments pour animaux se contentent de compléments sur novembre - décembre et débutent leurs couvertures sur janvier – mars. Quelques affaires se concluent en blé fourrager à destination de la Belgique et de l’Italie dans les zones frontalières. Les prix progressent tout de même un peu sur les marchés physiques, entraînés par ceux du marché à terme. L’activité s’est calmée sur la récolte 2026 en meunerie et amidonnerie.

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Aux États-Unis, les cotations du blé ont largement progressé sur les places de marché, entraînés par la hausse de ceux du maïs et du soja. Les fondamentaux restent tout de même lourds : le Conseil international des céréales a revu en hausse de 5 Mt sa prévision de stocks mondiaux pour 2025-2026, la compétitivité des blés argentins est au beau fixe, les semis progressent normalement dans l’hémisphère nord, que ce soit aux États-Unis, en Russie où des pluies ont enrichi le sol, ou en Europe. La récolte australienne devrait également s’avérer abondante, autour de 35,7 Mt selon Reuters.

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Une activité fluviale moins mauvaise que prévu sur le fin de l'année

Sur le bassin de la Seine, les prix du fret fluvial ont eu tendance globalement à se replier entre le 22 et le 29 octobre 2025, en raison du ralentissement de l'activité. Sur le port du Rouen, quelques demandes de dégagement sur le portuaire persistent. La difficulté vient du manque de visibilité du marché à quinze jours qui rend difficile la fidélisation des cales. Sur l’intracommunautaire, les affaires se traitent au coup par coup. Le flux est sporadique et très limité en volume.

Des surcoûts de 30 % pour causes de basses eaux sont actuellement appliqués sur le Rhin

Sur le Rhin, les prix de base du transport par la voie d’eau n’ont pas évolué d’une semaine sur l’autre. Les suppléments tarifaires pour cause de basses eaux de 30 % ont été supprimés car les précipitations de ces derniers jours ont bien fait remonter le niveau du fleuve.

Adèle d'Humières et Karine Floquet

Maïs

Retard de la récolte ukrainienne et meilleures perspectives d’exportation états-uniennes

Les prix du maïs ont gagné du terrain sur Euronext entre le 22 et le 29 octobre, entre 3,5 et 4,5 €/t sur les échéances de la récolte 2025 à partir de mars. L’échéance novembre commence à être délaissée. La hausse des cours sur le CBOT a entraîné les cotations européennes vers le haut. De plus, le retard de la récolte ukrainienne et les conditions de séchage plus difficiles à cause des pluies soutiennent le marché. Le marché physique hexagonal est toujours marqué par une certaine rétention mais le potentiel d’évolution des primes est plutôt à la baisse pour compenser la hausse du marché à terme.

Aux États-Unis, les cours ont bondi sur la semaine. Le soutien du soja a bien sûr joué. De plus, le pays œuvre à l’ouverture du marché indien à l’origine états-unienne, et un accord cadre entre les États-Unis et le Japon devrait favoriser les échanges de maïs et d’éthanol. La récolte avance bien aux États-Unis. Reuters l’évalue à 424,2 Mt. Des pluies dans le nord de la Chine perturbent les travaux des champs et pourraient également jouer sur les besoins d’importation. 

Orge fourragère

Peu d’activité

Les prix progressent légèrement sur le marché physique français uniquement sous l’effet de la hausse du Matif. Les niveaux de prix sont proches de ceux du blé fourrager. Le marché est calme que ce soit sur l’intérieur ou le portuaire. Les prix français sont trop élevés pour l’Espagne mais l’Italie reste intéressée. 

Orge de brasserie

Tendance haussière

En orge de brasserie, les prix sur le marché physique français ont suivi une tendance haussière entre le 22 et le 29 octobre, toutes variétés et récoltes confondues. On notera la forte progression des cotations de Faro en FOB Creil sur la récolte 2025. La prime brassicole est minime, ce qui n'incite guère les vendeurs à se positionner. On rapporte tout de même quelques affaires sporadiques de petit volume, de la part des négociants. Les malteurs se sont pas aux achats, le marché de la bière n'étant pas porteur. 

Blé dur

Marché étroit

Les cours se maintiennent à 252 €/t sur Port-la-Nouvelle avec une affaire de plusieurs milliers de tonnes traitée dernièrement. Le marché reste très étroit et partagé entre des besoins de dégagement sur certains silos et d’évolution à la baisse pour être en phase avec le marché italien et les affaires et besoins de compléments urgents sur des bateaux. Les marchés locaux en départ camion (dont le prix tourne autour de 245 €/t) tirent un peu plus même si les offres sont rares sur ces niveaux.

Céréales secondaires

Evolution hétérogène

Les cours de l'avoine blanche et noire ont poursuivi leur recul sur l'Est de la France entre le 22 et le 29 octobre. 
En avoine noire, les prix ont gagné +3 €/t en rendu Pontivy depuis le 22 octobre.
En triticale, les prix ont légèrement progressé dans le Bassin parisien et sont restés stables dans l'Est. En Bretagne, les prix du triticale ont progressé de +2,5 €/t sur la place de Pontivy.
Le seigle est toujours incoté.

Sucre

Cours en repli

Les prix du sucre ont reculé sur la semaine allant du 17 au 24 octobre, tant en sucre brut qu’en sucre raffiné. Les fondamentaux ont joué leur rôle cette semaine, les informations se succédant depuis deux semaines maintenant pour confirmer d’une part une production mondiale vue en hausse par les analystes et d’autre part pour évaluer un surplus (offre sur demande) conséquent en fin de campagne (au-dessus des 10 Mt pour certains cabinets spécialisés). L’Inde, l’un des principaux exportateurs mondiaux, confirme aussi un important disponible à l’exportation. La semaine passée confirme ainsi la tendance baissière sur les prix du sucre, installée maintenant depuis sept mois. Le prix du sucre brut a terminé en baisse donc (14,60 cts$/livre le 24 octobre contre 15,11 cts$/livre le 17) et celui du sucre raffiné aussi (428,25 $/t le 24 octobre contre 437,25 $/t le 17). 

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

  • Couvertures des fabricants d'aliments pour animaux sur le début 2025.
  • Tendance haussière des blés fourragers par rapport aux blés meuniers dans le Sud-Est.
  • Compétitivité de l'origine Argentine.
  • Disponibilités des camions à destination de l'Espagne dans le Sud-Ouest.

Orges

  • Marché de la bière peu porteur.
  • Essoufflement de la demande portuaire.
  • Rythme d'exportations faible en Ukraine et risque de stocks abondants.

Maïs

  • Évolution des prix du soja après la rencontre Trump-Xi, sans grande avancée.
  • Ouverture possible du débouché indien et accentuation du japonais pour le maïs états-unien.
  • Qualité de la récolte ukrainienne, dégradée par les pluies.

Adèle d'Humières

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